Contrôle technique : cette nouvelle règle va immobiliser votre voiture

À l’approche du 1er janvier 2026, le contrôle technique se transforme profondément pour intégrer un volet inédit dédié aux airbags Takata, un scandale mondial qui bouleverse aujourd’hui la sécurité automobile. Alors que plusieurs millions de véhicules ont été rappelés dans le monde, la France durcit désormais son contrôle technique afin d’empêcher la circulation des modèles équipés d’airbags classés « stop drive ».

Paolo Garoscio
By Paolo Garoscio Published on 9 décembre 2025 5h46
Contrôle technique pour deux-roues : de nouvelles règles en 2025
Contrôle technique pour deux-roues : de nouvelles règles en 2025 - © Economie Matin
78 EUROSLe contrôle technique coûte en moyenne 78 euros en France.

Depuis plusieurs années, l’affaire Takata secoue le secteur automobile, et désormais le contrôle technique français évolue pour intégrer ce dossier explosif. À compter du 1er janvier 2026, le contrôle technique deviendra plus strict pour les véhicules concernés, car les autorités veulent éviter qu’un airbag défectueux continue de menacer les conducteurs. Ce contrôle technique renforcé doit garantir que les voitures classées « stop drive » ne restent pas en circulation.

Un contrôle technique plus strict face au risque des airbags Takata

Le contrôle technique de 2026 place pour la première fois la question des airbags Takata au même niveau que les défaillances majeures du système de sécurité automobile. Ainsi, dès qu’un véhicule identifié dans une campagne de rappel critique, dite « stop drive », se présentera au contrôle technique, il fera l’objet d’une contre-visite automatique. Cette mesure a été confirmée par le ministère de la Transition écologique, qui indique que le dispositif vise avant tout à « mieux protéger les automobilistes ». Cette évolution du contrôle technique doit, par conséquent, permettre d’écarter rapidement les modèles dont l’airbag présente un risque d’explosion.

De plus, cette réforme introduit une notion d’immobilisation quasi immédiate. En effet, les véhicules dotés d’un airbag Takata non remplacé et classé « stop drive » seront considérés comme présentant une défaillance critique, ce qui conduit à l’interdiction de circuler dès le lendemain du contrôle technique. Comme l’a confirmé L’Automobile Magazine, « le véhicule ne pourra plus circuler tant que l’airbag défectueux n’aura pas été remplacé ».

Un scandale mondial qui impose une réponse nationale dans le contrôle technique

Le scandale Takata est l’un des plus vastes rappels de sécurité automobile jamais enregistrés. Selon les chiffres repris par La Dépêche, environ 1,35 million de véhicules classés « stop drive » sont encore en circulation en France. Ces chiffres, très élevés, montrent que la crise n’est pas close. Le ministère chargé des Transports rappelle également que ces airbags Takata ont causé plusieurs morts, ce qui justifie d’accélérer leur retrait du parc. Les autorités publiques considèrent que le contrôle technique constitue un levier essentiel pour imposer ces réparations, puisque les campagnes de rappel ne suffisent plus à convaincre certains propriétaires.

Ce renforcement du contrôle technique s’inscrit dans un dispositif global. Le ministère précise dans ses communications que « l’objectif est de mettre ces airbags hors d’état de nuire ». L’objectif est donc clair : éliminer totalement ces airbags du parc roulant. Les constructeurs ont également confirmé que le remplacement reste gratuit, ce qui doit encourager les automobilistes à effectuer la réparation avant la date fatidique.

Une organisation renforcée pour les centres et des conséquences directes pour les automobilistes

Le contrôle technique devra intégrer une consultation systématique d’une base de données officielle recensant les véhicules soumis à un rappel critique. Cette base permettra d’identifier sans erreur les modèles concernés par un airbag Takata à risque. D’après les précisions fournies par l’administration, les centres de contrôle devront, dans tous les cas, inscrire la mention correspondante au procès-verbal, ce qui permettra de tracer les véhicules encore non réparés.

Pour les automobilistes, les implications sont conséquentes. Une voiture soumise à un rappel simple recevra une simple mention, mais un modèle en « stop drive » sera immédiatement sanctionné. Les automobilistes devront donc anticiper, puisqu’un véhicule immobilisé ne pourra plus être utilisé tant que l’airbag défectueux n’aura pas été remplacé gratuitement par les réseaux agréés des constructeurs.

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint. Après son Master de Philosophie, il s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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