La situation sur le marché du crédit se dégrade. Les emprunteurs présentent des dossiers de moindre qualité, sont plus nombreux à demander des reports de remboursement et à cumuler les impayés, nous apprend l’Association française des sociétés financières (ASF) dans son dernier « Observatoire des signaux faibles ».
Marché du crédit : une dégradation sensible sur tous les fronts
Une demande plus importante pour le crédit auto, mais des dossiers de moindre qualité
Sale temps pour les banques et autres sociétés dont le métier est d’octroyer des prêts de toute nature… Si ce n’est pas exactement la catastrophe, il est vrai que la situation se dégrade sensiblement. Et ce, sur tous les fronts. C’est le constat que fait l’Association française des sociétés financières (ASF) dans sa dernière publication trimestrielle intitulée « Observatoire des signaux faibles ».
Sur le crédit à la consommation, le coût du risque reste maîtrisé pour l’instant et se maintient à un faible niveau, fait savoir l’ASF. En même temps, la qualité de la demande s’effrite. Les banques se montrent donc très sélectives dans l’octroi des crédits et font preuve d’une grande vigilance. La demande s’oriente vers des durées plus longues et des montants plus élevés (en lien avec les hausses des prix des voitures).
Crédit immobilier : des impayés qui inquiètent
Les emprunteurs ayant un crédit en cours sont, quant à eux, de plus en plus nombreux à demander des reports de remboursements. Des premiers impayés sont également constatés, sans, pour le moment, qu’ils se traduisent par une inscription au Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) (l’inscription intervenant trois mois après le premier impayé).
Sur le crédit immobilier aussi, une accélération des impayés s’observe. Le nombre de procédures amiables et contentieuses est en hausse. Ce piètre état des choses est lié à la situation sur le marché de la construction : il faut savoir que les délais de livraison restent élevés du fait de contraintes d’approvisionnement.