Le marché immobilier est devenu très difficile d’accès, sous le coup de la hausse des taux et des critères d’octroi des prêts. Le ministère de l’Économie planche sur des assouplissements de certains critères d’obtention pour les crédits immobiliers.
Crédits immobiliers : Bercy planche sur un assouplissement des conditions d’octroi
Bon courage pour décrocher des crédits immobiliers ! Les taux n'ont pas cessé de flamber, avec le changement de politique monétaire de la Banque centrale européenne. Ils sont passés de 1,03% en moyenne en octobre 2021, à 2,82% au mois de février dernier, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Les prix des biens ont beaucoup augmenté à la faveur de la crise sanitaire, et si une baisse a été entamée, elle est relativement faible et ce concerne qu'une poignée de villes, dont Paris et Lyon. Enfin, les banques sont tenues de respecter les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF).
Des crédits immobiliers durs à obtenir
Depuis le 1er janvier, ces recommandations s'imposent à tous les établissements prêteurs. Parmi les critères : un taux d'endettement maximal de 35% pour les ménages et une durée de remboursement du crédit qui ne doit pas dépasser les 25 ans. Il existe des exceptions, mais elles sont marginales. Pour les emprunteurs, en particulier pour ceux dont c'est le premier achat, ces conditions et le contexte actuel sont très difficiles à surmonter. Des vents contraires qui découragent l'accès à la propriété.
Assouplissement possible pour les emprunteurs
La production de prêts accordés a ainsi chuté de 40% en février sur un an, selon la Banque de France. D'après Les Échos, le ministère de l'Économie a lancé des travaux d'évaluation avec le HCSF, la Banque de France et les acteurs concernés pour déterminer si les conditions d'octroi des crédits immobiliers peuvent être assouplies. « Le ministre est très attentif aux remontées de terrain et souhaite donc s'assurer que cette norme, qui vise un objectif de stabilité financière en évitant un excès d'endettement, ne devienne pas un obstacle à l'accès au crédit », explique-t-on à Bercy.