Croissance mondiale : Le FMI craint moins de 2% en 2023

La croissance mondiale en 2023 était déjà attendue en forte baisse par rapport aux prévisions de 2021. En cause : la Covid-19 qui continue de faire parler d’elle mais surtout une recrudescence des tensions internationales.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 décembre 2022 à 13h23
Croissance Mondiale 2023 Prevision Fmi Crainte Ralentissement
Croissance mondiale : Le FMI craint moins de 2% en 2023 - © Economie Matin
25%Le FMI estime à plusd e 25% le risque d'une croissance basse en 2023.

La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine y est pour beaucoup, mais l’inflation généralisée et les tensions sur l’énergie ne sont pas en reste. Or, le FMI est de plus en plus pessimiste.

Une chance sur quatre d’une croissance sous les 2%

Kristalina Georgieva, à la tête du Fonds Monétaire International (FMI), a tenu une conférence dans le cadre du forum Reuters Next le 3 décembre 2022. Elle n’a pas de bonnes nouvelles : le ralentissement de la croissance mondiale se poursuit et se confirme pour 2023. Désormais, la prévision d’une croissance de 2,7% en 2023, déjà basse, est remise en cause.

« La probabilité d’une croissance qui ralentirait encore plus, tombant sous les 2%, était de une sur quatre (25%) », a-t-elle rappelé. Une telle probabilité était déjà élevée, l’hypothèse n’étant plus de l’ordre de l’improbable. Or, selon elle, les « indicateurs les plus récents » montreraient une dégradation de l’économie supérieure à ce que le FMI avait anticipé. « Nous nous inquiétons que cette probabilité puisse augmenter un peu plus. »

Le ralentissement de la Chine fait ralentir l’économie mondiale

La situation est liée à plusieurs facteurs. Le premier est « un ralentissement simultané aux États-Unis » et « en Europe ». Le FMI avait d’ailleurs annoncé que l’Italie et l’Allemagne pourraient clore l’année 2023 dans le rouge, tandis que l’Hexagone devrait s’en sortir, avec une croissance inférieure à 1% mais positive. Mais au niveau mondial, l’inquiétude grandissante est celle du ralentissement de la croissance chinoise. Un ralentissement lié, entre autres, à la Covid-19 et la politique « zéro Covid » mise en place par le pays et qui est de plus en plus source de tensions internes.

Or, explique la présidente du FMI, la Chine représentait « quelque 35, 40% de la croissance mondiale ». Ce qui a permis aux autres pays de se reposer sur leurs lauriers.

« Ce n’est plus le cas maintenant, et ce ne sera pas le cas l’année prochaine », a-t-elle expliqué. La Chine n’ayant plus autant de poids dans la croissance mondiale, celle-ci est lestée par la croissance basse des autres pays industrialisés.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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