Suite aux déclarations de Stéphane Séjourné, lundi matin sur France Inter (interview ici, à partir de 24’), qui annonçait “supprimer le reporting” climat, celui-ci se s’est dépéché quelques heures plus tard d’expliquer son propos. Il s’agirait en réalité de simplifier la CSRD, un des sujets clé de la loi Omnibus européenne qui sera prochainement dévoilée.
La CSRD n’est pas si complexe que certains tendent à le faire croire

Les problématiques de développement durable sont une véritable préoccupation des sphères tant financières que réelles de l'économie. C’est également une préoccupation directe de tous, consommateurs, actifs, retraités, jeunes… de tous les citoyens. La CSRD est simplement un outil permettant de structurer une réponse à la question que posent légitimement les acteurs économiques : quel est mon impact, et comment puis-je le rendre meilleur?
Rappelons également que L’UE n’a pas inventé le reporting ESG, et la CSRD est déjà, en soi, un outil de simplification. La plupart des grandes entreprises et celles en forte croissance sont déjà soumises à de nombreuses exigences de reporting ESG de la part de leurs parties-prenantes et principalement les investisseurs, et ce depuis des années. La CSRD permet d’harmoniser les nombreux formats de reporting auxquels ils devaient déjà répondre.
Enfin, la CSRD n’est pas si complexe que certains tendent à le faire croire. Sur les 1178 datapoints listés dans les ESRS, la plupart des entreprises vont devoir en compléter au mieux quelques centaines après leur analyse de matérialité, dont une très large majorité d’informations qualitatives (objectifs fixés, actions menées, ressources déployées…). Les ETI et les grands comptes ont largement les moyens de s’y conformer.
Si choc de simplification il doit y avoir, il devrait concerner donc les TPE/PME uniquement : elles qui n’ont, en effet, jamais été soumises à ce type de reporting et pourraient bénéficier d’une version simplifiée leur permettant de monter en compétences sur ce type d’exercice. Les modalités d’audit dans ce cadre pourraient également être révisées.
Enfin, une question demeure : alors que les reportings, financiers ou extra-financiers, sont une partie inhérente de chaque activité économique : pourquoi celui-ci soulève autant de débats ?”