« Dark stores » : la mairie de Paris engagera 25 procédures pour les faire partir

La mairie de Paris fait un pas de plus dans sa bataille contre les « dark stores ». Déterminée à les faire disparaître du paysage, elle engagera prochainement les procédures contre 25 des 80 « dark stores » installés dans la capitale.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 7 avril 2023 à 8h00
Dark Store
Paris compte aujourd'hui 80 « dark stores ». - © Economie Matin
80Paris compte aujourd'hui 80 « dark stores ».

Forte de la décision du Conseil d’État, la mairie de Paris entend bien bannir les « dark stores »

La Ville de Paris ne lâche rien dans sa bataille contre les « dark stores », qu’elle ne veut pas voir fonctionner dans la capitale. « Les dark stores ont maintenant l’interdiction de s’installer dans des immeubles d’habitation ou des espaces réservés au commerce. Nous avons déclenché des procédures contre 25 d’entre eux et engagerons de nouvelles astreintes administratives » d’un montant plafonné à 250 euros par jour », a déclaré sur Twitter Emmanuel Grégoire, l’adjoint à l’urbanisme de la maire de Paris.

Si la mairie de Paris est si confiante qu’elle a raison, c’est parce que le 23 mars 2023, le Conseil d’État lui avait donné raison en jugeant que les « dark stores » Frichti et Gorillas étaient des entrepôts. Et les entrepôts, on le sait, conformément au Code de l’urbanisme et au Plan local d’urbanisme (PLU), sont interdits à Paris en rez-de-chaussée sur rue. Le Conseil d’État avait donc estimé que la mairie de Paris avait le droit de demander que les deux sociétés restituent ces locaux à leur activité d’origine.

Les « dark kitchens » elles aussi sur la sellette

Mais dans cette bataille, le parcours judiciaire n’a pas été facile pour la mairie de Paris. En juin 2022, elle avait tout d’abord essayé d’approcher les sociétés Fritchi et Gorillas directement, en leur ordonnant de restituer leurs locaux à l’activité d’origine. Mais cette décision a été suspendue par le juge des référés du tribunal administratif de Paris. La mairie s’est donc pourvue en cassation devant le Conseil d’État.

La mairie de Paris ne veut pas voir de « dark kitchens » non plus. La capitale en compte actuellement des dizaines, et une nouvelle entend s’implanter dans le 20ème arrondissement, et pas des moindres : celle de Burger King. Là aussi, la mairie entend empêcher cette implantation. « Pour éviter son implantation, on a déclenché ce qu’on appelle un sursis à statuer, qui permet d’appliquer par anticipation le futur PLU, qui interdira, je l’espère, l’installation de dark kitchen », a fait savoir Emmanuel Grégoire.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

1 commentaire on «« Dark stores » : la mairie de Paris engagera 25 procédures pour les faire partir»

  • Jean Peuplu !!

    Clairement, la Maire de Paris n’a pas le sens de commerce à l’instar de tous ces technocrates et bureaucrates qui croient savoir plus et mieux que les autres au détriment du droit de commercer et c’est pour cela que la Maire a effectué un pourvoi en cassation dans l’espoir de « casser » les dark stores et les dark kitchens » !

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