L’un des leaders de la livraison de repas à domicile, Deliveroo, va être racheté par DoorDash. Le montant de la transaction dépasse plusieurs milliards d’euros.
Le géant Deliveroo en passe d’être racheté pour plusieurs milliards d’euros

Deliveroo va être racheté
L’entreprise britannique Deliveroo a confirmé son acquisition par l’Américain DoorDash, leader du marché aux États-Unis. Ce rachat, d’un montant estimé à 3,4 milliards d’euros, marque un tournant décisif dans le secteur de la livraison de repas. Avec cette offensive, DoorDash ne se contente pas de renforcer sa position outre-Atlantique : il s’arroge aussi les clés de l’Europe. À la Bourse, Deliveroo a vu son cours s’envoler à la suite de l’annonce. Le comité indépendant de la plateforme britannique a donné son feu vert sans réserve.
Longtemps perçue comme une licorne incapable de générer des bénéfices pérennes, Deliveroo a changé de trajectoire. En mars 2025, pour la première fois de son histoire, l’entreprise a affiché un bénéfice annuel net de 2,9 millions de livres, sur un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros. Le pari risqué d’une internationalisation accélérée semble avoir porté ses fruits, avec une présence dans neuf pays, notamment la France, la Belgique, l’Italie, les Émirats arabes unis ou encore Singapour.
Mais l’arrivée d’un mastodonte comme DoorDash, actif dans plus de 30 pays et pesant 10,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel en 2024, vient redéfinir les règles du jeu.
Derrière le rachat de Deliveroo : ambitions, tensions et géopolitique économique
Ce rachat n’est pas seulement une consolidation. C’est une prise de position stratégique. DoorDash met la main sur une structure agile, locale, en prise directe avec les marchés européens. Les synergies promises sont très importantes : optimisation logistique, intégration de technologies, mutualisation des bases clients.
Du côté des actionnaires, l’heure est à la satisfaction. L’offre représente une prime de 44 % par rapport au cours de l’action au 4 avril 2025, selon le communiqué publié par DoorDash, dans une période où le cours stagnait. L’ensemble du capital est ainsi valorisé à 2,9 milliards de livres, pour une entreprise valeur estimée à 2,4 milliards.
Mais une question demeure : que deviendront les livreurs, souvent précaires, à la jonction de deux modèles économiques ? Pour l’instant, le mystère reste entier.
