Les grandes métropoles perdent en attractivité, confirme l’INSEE

Si les données du dernier recensement ne sont pas encore disponibles, plusieurs indicateurs alternatifs permettent de confirmer que l’exode depuis les grandes métropoles s’est accentué en 2020, nous apprend l’INSEE.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 17 mars 2023 à 8h10
Demenagements

Déménagements : l’arc atlantique et le sud de la France attirent les nouveaux arrivants

Les déménagements des grandes métropoles vers les villes moyennes et petites voire les villages, dont on a beaucoup parlé en 2020, sont-elles une réalité ? Dans une étude publiée le 16 mars 2023, l’INSEE confirme que c’est effectivement le cas. Si les données du dernier recensement ne sont pas encore disponibles, les auteurs de cette étude s’appuient sur plusieurs indicateurs avancés, tels que les contrats de réexpédition définitive de La Poste, le répertoire statistique des véhicules routiers (qui recense les propriétaires de voitures et leur lieu de résidence), les effectifs d’élèves scolarisés dans le premier degré et les sources relatives à l’emploi (déclarations sociales nominatives et enquête Emploi en continu).

Les auteurs de l’étude observent que les mouvements migratoires entre régions ont été marqués par une forte attractivité des régions de l’arc atlantique et du sud du pays. À l’inverse, dans les régions Ile-de-France, Grand Est et Hauts-de-France, les départs d’habitants étaient plus nombreux que les arrivées.

L’Ile-de-France compte 3 fois plus de départs que d’arrivées

Parmi les régions qui perdent leurs habitants, en haut du podium on retrouve bien sûr l’Ile-de-France : en 2022, pour 100 départs, elle ne comptait que 35 arrivées. En Corse et en Occitanie, les arrivées ont été 1,5 fois plus nombreuses que les départs, et ce ration ne cesse de s’amplifier, y compris en 2022. À un moindre niveau, ce ratio progresse aussi en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Mais la région stars des déménagements, c’est la Bretagne : en 2021, les arrivées mesurées y ont été environ deux fois plus nombreuses que les départs. Et même si l’attractivité de cette région au lendemain de la crise avait été très forte, elle s’est quelque peu estompée en 2022. Il en a été de même pour la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine. Enfin, dans les Pays de la Loire, le mouvement migratoire a été très fort en 2017 et 2019 mais a quelque peu ralenti depuis.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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