Dépakine : L’ANSM découvre un risque pour les enfants

La Dépakine, médicament antiépileptique, est au cœur d’une nouvelle alerte. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) met en lumière un risque potentiel pour les enfants de pères traités.

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Par Benoit Vrignaud Modifié le 8 août 2023 à 14h36
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La dépakine présente un risque identifié

La Dépakine, médicament largement utilisé dans le traitement de l'épilepsie, est de nouveau sous les projecteurs. Cette fois, ce n'est pas l'impact du médicament sur les femmes enceintes qui est en question, mais plutôt son effet sur les hommes. Le valproate de sodium, principe actif de la Dépakine, est connu pour provoquer de graves troubles chez les enfants lorsque la mère a été traitée pendant sa grossesse. Cependant, une nouvelle alerte de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) souligne un risque potentiel pour les enfants dont le père a été traité avec ce médicament dans les trois mois précédant la conception.

L'ANSM a adressé un courrier aux professionnels de santé pour les informer de ce risque potentiel. Cependant, l'agence précise qu'il n'y a pas encore de données définitives pour confirmer ce risque. En attendant d'avoir plus d'informations, l'ANSM recommande aux médecins d'envisager d'autres traitements pour les patients qui prévoient de concevoir un enfant. Par ailleurs, l'agence insiste sur le fait que les patients sous valproate ne doivent pas arrêter le médicament sans consulter leur médecin, car cela pourrait entraîner une réapparition de leurs symptômes.

Des effets à confirmer mais pas inexistants

L'alerte de l'ANSM est basée sur une étude commanditée par son homologue européenne. Cette étude, réalisée à partir de données de santé publique dans plusieurs pays scandinaves, a révélé une proportion plus élevée de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a pris du valproate dans les trois mois précédant la conception. Plus précisément, le risque est estimé à environ 6%, contre environ 3% chez les enfants de pères traités par d'autres antiépileptiques.

Cependant, l'ANSM souligne que cette étude a ses limites et ne permet pas de tirer des conclusions définitives sur ce risque. De plus, même si le risque était confirmé, il serait bien moindre que pour les enfants dont la mère a pris du valproate pendant sa grossesse. En effet, le risque pour ces enfants est estimé entre 30% et 40%. Pour obtenir une image plus claire de ce risque potentiel, l'Agence européenne des médicaments a demandé aux groupes pharmaceutiques qui commercialisent les médicaments de ce traitement de mener des études complémentaires.

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