L’inquiétude autour de l’avenir de Gap France était forte depuis quelques semaines : elle s’est malheureusement concrétisée avec un dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce de Grenoble.
Dépôt de bilan pour Gap France
L'enseigne Gap France proche de mettre la clé sous la porte. La société, qui gère 20 magasins dans l'Hexagone et emploie 360 salariés, s'est déclarée en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Grenoble. L'entreprise affiche un passif de 25 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 42 millions. Le tribunal pourrait décider d'un redressement judiciaire court dans le but de précipiter les dossiers des repreneurs intéressés. L'enseigne pourrait changer, ce qui marquerait la fin de Gap en France. Pour l'ensemble des secteurs du prêt-à-porter et de la vente de détail, c'est un nouveau coup dur après la liquidation judiciaire de Camaïeu en septembre dernier : 511 magasins ont mis la clé sous la porte, 2.600 salariés ont été licenciés.
Lourd passif pour Gap France
En début d'année, c'est Go Sport qui se déclarait en cessation de paiement, avec un placement en redressement. L'enseigne compte 160 magasins et fait travailler 2.100 personnes. Enfin, en février, 26 magasins Galeries Lafayette lançait une procédure en sauvegarde afin de se protéger des attaques… Le point commun entre toutes ces entreprises ? Elles sont la propriété de Michel Ohayon, au travers de la société Hermione People & Brands (HPB) détenue par la Financière immobilière bordelaise (FIB), elle-même en redressement judiciaire.
Un empire qui s'effrite
Michel Ohayon avait racheté Gap France en avril 2021 pour 1 euro symbolique auprès du groupe américain qui actait là son départ du marché européen. Mais entre la crise sanitaire et les restrictions de pouvoir d'achat dues à l'inflation ont fortement dégradé l'activité commerciale. Et l'empire Ohayon n'est pas au bout de ses peines, puisque la Campus Academy, un réseau d'écoles d'enseignement supérieur privé, est en difficulté à son tour avec une école fermé à Aix-en-Provence. D'autres écoles de cette entreprise elle aussi détenue par l'homme d'affaires pourraient fermer.