Emploi : voici les principaux secteurs en souffrance

Emploi : l’hôtellerie-restauration, le tourisme et le retail sont les secteurs les plus sujets

Les difficultés de recrutement exacerbées par l’épidémie de Covid-19 sont loin de s’être effacées. Selon une étude du moteur de recherche d’emploi Indeed, l'hôtellerie-restauration et le commerce de détail sont les deux secteurs les plus touchés en termes d'attractivité des offres d'emploi. En effet, malgré une forte reprise économique, les candidats se font rares, ayant profité des confinements pour réorienter leur carrière. Les données d'Indeed France montrent que l'attractivité des offres dans ces secteurs est inférieure même à celle d'avant la pandémie depuis l'été 2021.

L’hôtellerie-restauration, le tourisme et le retail sont en effet les secteurs particulièrement marqués par un turnover élevé et une désertion rapide en cas de frustration. Les rémunérations faibles et les horaires contraignants poussent 30% des répondants à vouloir quitter ces métiers. Le ressenti n’est pas meilleur dans le secteur de la santé : les travailleurs expriment un profond désespoir et un pessimisme face à la charge de travail et aux conditions difficiles. Beaucoup ont perdu le sens et l'espoir de travailler dans des conditions acceptables.

Un manque de considération et de respect, le point commun entre tous les secteurs en souffrance

Dans le secteur du transport, le volume des offres a augmenté, mais l'attractivité demeure instable. Nombreux sont les métiers de ce secteur qui imposent des horaires et des distances géographiques difficilement compatibles avec la vie de famille, et les confinements ont été de véritables déclics à ce sujet pour les travailleurs. Ils réclament désormais des horaires plus cadrés et recherchent autant que possible des missions locales afin de bénéficier de temps personnel pour leurs proches et leurs activités.

Dans l’ensemble des secteurs évoqués, le manque de considération voire de respect des employeurs envers leurs salariés a beaucoup été évoqué par les Français sondés, qui observent également un dialogue compliqué avec leur hiérarchie, par exemple en essuyant des refus lorsqu’ils souhaitent télétravailler alors que leur métier est compatible avec ce mode de travail. Les salariés sont particulièrement désengagés affectivement, tissant des liens ponctuels et « alimentaires » avec les entreprises et cherchant surtout des missions à durée déterminée.