Suite à la récente dégradation de la note souveraine de la France par l’agence Fitch, le gouvernement français a ouvert des discussions avec une autre grande agence de notation, Standard and Poor’s. L’objectif est de présenter la stratégie d’assainissement des finances publiques du pays avant l’évaluation prévue en juin.
Éviter une mauvaise note, l’obsession du gouvernement
La dégradation de la note souveraine de la France par l'agence Fitch, due à des tensions sociales liées à la réforme des retraites, a incité le gouvernement à prendre des mesures pour stabiliser sa situation financière en vue de la décision à venir de l'agence Standard & Poor's. Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a eu des échanges détaillés avec l'agence, avec qui il a mis en avant les réformes et la trajectoire financière du pays jusqu'en 2027. Elisabeth Borne, invitée de Radio J, a précisé que ces discussions ont été « très étroites ». Elle a insisté sur l'engagement du gouvernement à réduire le déficit du pays à 2,7% du PIB d'ici 2027 : « Il y a eu des explications détaillées de Bruno Le Maire auprès de Standard and Poor's sur tout ce qu'on fait pour maîtriser nos finances publiques ».
Le gouvernement veut éviter une mauvaise note
« Je pense qu'on mène des réformes, on a présenté récemment une trajectoire de nos finances jusqu'en 2027 dans laquelle on veut, comme le président de la République s'y était engagé, réduire notre déficit à 2,7% (du PIB) en 2027 », a affirmé la Première ministre. Face à une possible récession, Mme Borne a assuré que l'exécutif œuvre activement pour prévenir ce scénario. L'accent est mis sur le soutien aux entreprises et l'encouragement de la croissance économique, y compris dans le cadre de la transition écologique et du modèle social français.
Vers une stabilisation des finances publiques ?
Après la dégradation par Fitch, la prochaine évaluation de la note souveraine de la France par Standard and Poor's est attendue avec une grande attention. Le gouvernement ne veut cependant pas s'arrêter à une seule gestion comptable des finances publiques : « On agit pour soutenir nos entreprises, la croissance économique, pour soutenir l'activité, et pouvoir avoir de la croissance y compris au service de la transition écologique et de la croissance au service de notre modèle social », a indiqué la locataire de Matignon. Les efforts du gouvernement pour maîtriser le déficit et la dette, ainsi que pour stimuler la croissance, seront déterminants pour l'évolution future de la note souveraine de la France.