Faillites : les entreprises tombent comme des mouches

Un niveau de faillite pas vu depuis 2010

Depuis l'été, la France recense plus de 10 979 procédures de sauvegarde, de redressement et de liquidation judiciaires. Un chiffre du cabinet spécialisé Altares. Plusieurs pistes sont mises en avant. La principale, un effet boomerang. En effet, après avoir été protégées par l'État lors de la crise sanitaire, nombre d'entreprises voient aujourd'hui leurs aides disparaître. Ainsi, elles s’exposent à des vents économiques plus rudes.

La Banque de France, quant à elle, reste sereine. Pour elle, cette augmentation est un simple "rattrapage" post-Covid. Pourtant, le regard doit se poser sur les détails, notamment sur les PME et ETI. Sur les presque 11 000 défaillances récentes, 900 concernent ces structures plus grandes. De fait, il s’agit d’une situation alarmante. Car ces entreprises, bien que ne représentant que 8,2 % des défaillances, englobent 58 % des emplois menacés.

Les secteurs en souffrance : entre restauration et coiffure

Le panorama des entreprises en difficulté n'est pas homogène. En effet, les PME et les ETI, colonnes vertébrales de l'emploi en France, sont de plus en plus touchées, passant de 6,3 % des défaillances en 2020 à 8,2 % cette année. Les répercussions sont donc considérables, impactant de plein fouet les employés. Sans oublier les autres maillons de la chaîne à savoir les fournisseurs et les consommateurs.

Et si on creuse encore plus, on constate que certains secteurs subissent une hausse des faillites de plein fouet. Par exemple, la restauration : +21 % de défaillances. La construction, elle, revient à ses chiffres d'avant-Covid. Et que dire des services aux particuliers : les coiffeurs et instituts de beauté observent une augmentation de 38 % des faillites. Ainsi, pour l’ensemble de l’année 2023, le cabinet Altares maintient ses prévisions à savoir 55 000 défaillances.