Impôt : Cocorico, la France est championne du monde !

Les dernières données d’Eurostat placent une nouvelle fois la France comme étant la grande championne des impôts ! À quoi donc ont pu bien servir les dernières réformes fiscales ?

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 15 novembre 2023 à 16h30
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Impôt : Cocorico, la France est championne du monde ! - © Economie Matin
48 %es prélèvements obligatoires français représentent 48 % de son produit intérieur brut (PIB)

Impôts : la France, toujours en tête des prélèvements obligatoires

Malgré les efforts et les réformes fiscales entreprises ces dernières années, la France conserve son titre peu enviable de championne des prélèvements obligatoires dans la zone euro. Selon les données d'Eurostat, relayées par nos confrères du Figaro, les prélèvements obligatoires français représentent presque la moitié de son produit intérieur brut (PIB), atteignant 48 %, un chiffre bien au-dessus de la moyenne de la zone euro (42 %).

Les efforts du gouvernement pour alléger la charge fiscale des entreprises et des particuliers sont certes perceptibles dans les chiffres, mais ils restent insuffisants comparés aux autres pays de la zone euro. Si l'impôt sur les sociétés (IS) en France est désormais aligné sur la moyenne européenne à 3,3 % du PIB et que les impôts sur les revenus des ménages (9,9 %) sont très proches de la moyenne européenne (9,7 %), la plupart des dernières réformes fiscales ont été compensées par des taxes sur la consommation, notamment la TVA et les taxes sur des produits spécifiques.

Le paradoxe fiscal français

La France navigue entre deux eaux : d'un côté, avec une volonté affirmée de réformer la fiscalité pour alléger le fardeau des contribuables et des entreprises, et de l'autre, une réalité économique qui impose de maintenir des niveaux de prélèvements élevés. Le poids des prélèvements obligatoires en France impacte directement la compétitivité des entreprises françaises qui sont confrontées à des charges fiscales bien plus lourdes que celles de leurs homologues européens. Les impôts de production, tels que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la cotisation foncière des entreprises (CFE), et la cotisation économique territoriale (CET), pèsent lourdement sur les bilans des entreprises. En 2022, ces impôts représentaient 4,7 % du PIB français, soit deux fois plus que la moyenne de la zone euro. Il faut s'en rendre compte. Les entreprises paient des taxes avant même d'avoir réalisé des bénéfices. Et tout cela, pourquoi ? Pour un service public de plus en plus gourmand et de moins en moins efficient.

Quelle serait donc la clé pour atteindre une fiscalité plus équilibrée ? Avoir une approche globale et cohérente. Cela peut paraître évident, mais ça n'a toujours pas été fait... Il s'agit non seulement de réduire certains impôts, mais aussi de repenser le système fiscal dans son ensemble pour le rendre plus juste et plus efficace. Une proposition autour de laquelle s'accordent une multitude d'experts et d'associations, avec en tête Contribuables Associés et son film Trois mille milliards : les secrets d'un État en faillite, disponible gratuitement sur YouTube. Une fiscalité saine implique de facto de trouver un équilibre entre les besoins de financement de l'État et la nécessité de soutenir la croissance économique en investissant là où il faut, en arrêtant d'asphyxier nos entreprises et en soutenant le pouvoir d'achat des citoyens.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

2 commentaires on «Impôt : Cocorico, la France est championne du monde !»

  • Il est imprécis de dire un telle chose. La France est le pays où on paye le plus d’impôt , c’est vrai mais la France est le pays qui as le plus aidé blés particulier s et les entreprises pour le covs. Elle est celle dont le système de santé est le plus juste, ou les gens sont le plus aider. Que ce soit le chômage, les aides sociales, logement …. Etc…
    Oui on paie plus d’impôt mais on a beaucoup en retour.

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  • Pas de quoi pavoiser avec des gouvernements et Macron, qui disait vouloir faire autrement, aura réussi à mettre le pays en dépôt de bilan comme Mitterrand l’avait fait…
    L’erreur était de réduire le mandat présidentiel sans réduire le mandat des députés car il était essentiel, dans le cadre démocratique, que le mandat des députés soient réduits de moitié à deux ans et demi de sorte à pénaliser le Président qui ne fait pas ce qu’il faut pour le pays…

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