Banque : de plus en plus de fraude aux moyens de paiement

La fraude aux moyens de paiement en France représente un défi pour les consommateurs et les banques. Malgré les avancées technologiques et les mesures de sécurité renforcées, les escrocs trouvent toujours des moyens ingénieux pour déjouer les systèmes et s’approprier illégalement des fonds. Preuve en est la hausse de la fraude aux moyens de paiement dévoilée par la Banque de France.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 26 janvier 2024 à 6h27
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2,8%Les chèques ne représentent que 2,8% des transactions en France.

Le montant de la fraude aux moyens de paiement reste néanmoins très bas par rapport au nombre de transactions effectuées chaque année par les Français.

La fraude aux moyens de paiement augmente en France

Selon la Banque de France, les fraudes aux moyens de paiement ont connu une augmentation au premier semestre 2023. Avec une hausse de la fraude aux moyens de paiement de 16,9% en volume et de 5,4% en valeur par rapport au premier semestre 2022, le phénomène a concerné, au premier semestre 2023, 4,1 millions d'opérations. Le préjudice est également en hausse : 628 millions d'euros ont ainsi été dérobés par les escrocs.

Malgré une utilisation en déclin (2,8% des transactions), le chèque reste le moyen de paiement « qui présente le taux de fraude le plus élevé », souligne la Banque de France. Les chèques perdus ou volés sont en cause, si bien qu’à elle seule la fraude utilisant des chèques représente 29% des montants. Les virements, de leur côté, représentent 24% des sommes volées.

Quel est le moyen de paiement le plus fraudé ?

L’augmentation de la fraude aux moyens de paiement vient également d’une hausse des paiements en eux-mêmes. Plus il y a de transactions, plus le risque de fraude est élevé. Or, selon la Banque de France, les transactions ont augmenté en volume de 8% au premier semestre 2023 sur un an, atteignant 16,1 milliards. La fraude, dans le même temps, a augmenté en volume de 5,4%… ce qui est une bonne nouvelle. Il semblerait qu’elle n’évolue pas aussi rapidement.

Sans surprise, en représentant 61,9% des transactions, la carte bancaire est le moyen le plus fraudé en valeur, avec 256,5 millions d'euros de pertes. La mise en place de l'authentification forte a contribué à une baisse des fraudes en ligne si bien que les montants volés par le biais de la fraude à la carte bancaire ne représentent que 42% du total. Le paiement par mobile, bien que moins utilisé, présente un taux de fraude très faible (0,024%), grâce à des mesures de sécurité efficaces et une authentification renforcée.

Conseils pour éviter la fraude aux moyens de paiement

La vigilance est de mise : il faut toujours vérifier l'expéditeur des e-mails et SMS et les connexions via des liens douteux. Or, est douteux tout lien dont la provenance n’est pas certaine. Pour rappel : les banques ne demandent jamais de valider des opérations en direct, notamment par téléphone, ou de restituer une carte bancaire. La banque, par ailleurs, peut bloquer seule toute opération sur son réseau, sans besoin de validation ou autre de la part du client. Elle ne vous demandera donc jamais un code, un numéro de carte ou encore des coordonnées bancaires.

Les consommateurs sont également invités à mettre en place le plus de sécurisation possible pour leurs transactions effectuées en ligne, que ce soit sur des sites e-commerce ou autre. L’authentification à deux facteurs, avec un code de sécurité reçu par SMS, ou les applications bancaires, deviennent de rigueur pour éviter de se faire piéger.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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1 commentaire on «Banque : de plus en plus de fraude aux moyens de paiement»

  • « le chèque reste le moyen de paiement qui présente le taux de fraude le plus élevé, souligne la Banque de France. Les chèques perdus ou volés sont en cause… » cela m »étonnerait ! Je n’ai pas d’autre moyen de paiement que le chèque, et cela depuis que j’ai commencé à travailler à l’âge de 17 ans, soit depuis plusieurs décennies, et je n’ai jamais eu un incident quelconque. Heureux homme me diriez-vus, n’est-ce pas ? Que la Banque de France cesse de dire n’importe quoi pour inciter les « consommateurs » à aller vers des moyens de paiements électroniques dits modernes : c’est là où les incidents de paiement font des ravages.

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