Les salariés peuvent légitimement s’attendre à bénéficier d’une hausse de leur rémunération cette année. Mais de combien ? La réalité des hausses de salaire sera probablement moins intéressante qu’espéré par bon nombre d’entre eux…
Des hausses de salaire en 2023, mais de combien ?
Confrontés à l'inflation galopante, les salariés comptent sur les employeurs pour augmenter les rémunérations. Une étude d'Alixio, une société de conseil en ressources humaines publiée par Les Échos, annonce qu'en moyenne, la hausse des salaires se situera à 4,5% cette année. C'est pour le moment moindre que le niveau de l'inflation qui est de 5,6% en mars sur un an, d'après l'Insee. Dans le détail, les salariés non-cadres obtiendront en moyenne 3,6% de hausse, soit 0,2 point de plus qu'en 2022. Pour les cadres, les hausses de salaire seront de 2,5%, contre 2,7% l'an dernier (avec des hausses individuelles de 3,2%, au lieu de 3,4% en 2022).
Les entreprises moins généreuses que prévu
Des revalorisations certes, mais mesurées : c'est donc l'enseignement de cette étude réalisée auprès de 153 directions des ressources humaines et de responsables des rémunérations. Les hausses de salaire seront bel et bien là en 2023, mais elles se stabilisent et surtout, les salariés auraient pu s'attendre à davantage encore… Une même étude remontant à décembre dernier montrait que 95% des entreprises prévoyaient des revalorisations salariales au-delà de 3%, mais finalement elles ne sont plus que 57% à penser de la sorte. L'an dernier, la hausse des salaires pour 2023 sera comprise entre 3 et 6% pour 65% des employeurs : un pourcentage qui a chuté à un tiers seulement.
Des hausses de salaire mesurées
Néanmoins, il y a deux tendances notables dans cette enquête d'Alixio. Les employeurs dans les secteurs où sévit une pénurie de main d'œuvre sont plus enclins à des hausses de salaire lors de l'embauche. Pour le candidat à un emploi, cela signifie qu'il y a matière à négocier à la hausse. Et puis 30% des entreprises ont l'intention de verser une prime de partage de la valeur : elle se monte à 1.000 euros en moyenne. Un bonus appréciable à l'heure où le pouvoir d'achat se réduit comme peau de chagrin !