À l’âge de 18 à 30 ans, on dispose rarement d’un capital important, mais on gagne une précieuse marge de manœuvre temporelle. Vous êtes jeunes actifs ? C’est le moment idéal pour choisir des placements adaptés.
Jeunes actifs : où placer son argent en 2025 ?

Avant de plonger dans les options envisageables, rappelons que l’objectif principal d'une épargne pour des jeunes actifs, doit être de constituer un fond d’urgence solide et d’éviter la pression de la consommation immédiate.
Les livrets réglementés : socle de l’épargne de précaution
Le premier réflexe lorsqu’on débute dans la vie active est de sécuriser une épargne de précaution via des livrets réglementés. Le Livret Jeune, réservé aux 12–25 ans, offre une rémunération défiscalisée et une liquidité totale : c’est un outil simple pour débuter son épargne. Dans une logique pragmatique d’accessibilité, le Livret A ou le LDDS peuvent prendre le relais dès que l’âge ou le plafond du Livret Jeune est dépassé.
Ces livrets permettent de retirer l’argent à tout moment sans perte de capital, ce qui en fait un pilier indispensable pour faire face à un imprévu (perte d’emploi, frais de santé, etc.). Toutefois, leur rendement ne suit pas toujours l’inflation sur le long terme, limitant leur rôle aux premières étapes de la vie active.
Le PEAC : l’option verte long terme pour les très jeunes actifs
Le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC) est un produit d’épargne lancé officiellement le 1ᵉʳ juillet 2024, spécifiquement destiné aux majeurs de moins de 21 ans. Le produit se distingue par son double objectif : financer des projets liés à la transition écologique et offrir une fiscalité attractive pour les jeunes.
Le fonctionnement impose certaines contraintes : les versements sont plafonnés à 22 950 €, le capital n’est pas garanti et le retrait anticipé annule la possibilité de nouveaux versements. Une fois que l’épargnant atteint 30 ans, le PEAC est automatiquement clôturé. « Le PEAC sera automatiquement clôturé lorsque le titulaire atteint l’âge de 30 ans », comme l'explique le ministère de l’Économie. En revanche, les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, sous réserve de respecter les conditions du plan.
Le PEAC se place alors entre le livret et le PEA ou le PER, puisqu’il permet d’investir dans des supports actions ou obligations. « Le PEAC se rapproche davantage d’un plan épargne actions (PEA) ou d’un plan épargne retraite (PER) », explique le ministère de l’Économie. Pour un jeune de 18–20 ans, c’est une option séduisante pour allier rendement, horizon long terme et impact climatique.
Assurances‑vie multisupport et PEA : flexibilité et diversification
L’assurance‑vie demeure un pilier incontournable pour les investisseurs de tous âges. En 2024, les Français y ont versé 29,4 milliards d’euros, et l’encours total s’élevait à 2 020 milliards au début de 2025. Son intérêt repose sur sa souplesse : on peut choisir entre fonds en euros, sécurisés, ou unités de compte (plus dynamiques), selon son appétence au risque.
Parallèlement, le PEA (Plan d’Épargne en Actions) constitue une enveloppe fiscalement avantageuse pour investir en actions. Les plus‑values et dividendes sont exonérés d’impôt si le plan est détenu au moins cinq ans. Cette double option — assurance‑vie + PEA — permet aux jeunes actifs de diversifier entre sécurité et potentiel de croissance, tout en profitant d’un cadre fiscal favorable.
L’agilité de ces enveloppes permet d’ajuster progressivement l’allocation d’actifs : modérer le risque quand on est jeune pour maximiser le potentiel, puis sécuriser à mesure que les objectifs proches arrivent (projet immobilier, création d’entreprise, etc.).
L’investissement en actions via ETF/trackers
En parallèle des enveloppes fiscales, investir directement en actions constitue une voie naturelle pour les jeunes actifs : le temps joue pour eux. En recourant à des ETF (trackers) diversifiés, on réduit le risque lié à une entreprise individuelle tout en capturant la performance globale des marchés. Les rendements moyens historiques des actions dépassent largement ceux des livrets.
L’essentiel est de s’inscrire dans une stratégie de long terme, avec des versements réguliers (dollar‑cost averaging). Couplé à un PEA ou à l’enveloppe retenue (assurance‑vie), ce type de placement donne un levier de croissance intéressant. Il faut cependant accepter les fluctuations de marché, ce qui demande une certaine tolérance au risque.
L’immobilier (locatif ou SCPI) : pour consolider le patrimoine
L’investissement immobilier reste un pilier traditionnel et souvent attractif pour les jeunes actifs ambitieux. Le recours au crédit permet de s’endetter pour acquérir un bien locatif ou investir dans des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) pour éviter la gestion directe. Un jeune peut ainsi bénéficier d’un effet de levier (emprunt) pour se constituer un actif durable.
Les SCPI, en particulier, offrent une mutualisation du risque et une liquidité relative comparée à l’immobilier physique. Pour un jeune actif sans capital important, c’est un moyen accessible d’accéder à l’immobilier avec un ticket d’entrée modéré. L’immobilier complète les placements financiers en apportant de la stabilité, des revenus locatifs et un potentiel de plus‑value.