Deux des principales agences ont rendu leur verdict concernant la note pour la dette de la France : elle n’a pas bougé et demeure toujours aussi solide. Par contre, les perspectives pour l’avenir diffèrent.
La France conserve sa bonne note, mais les perpectives sont moins encourageantes
Moody's et S&P Ratings ont conservé leur note pour la France : Aa2 pour la première agence de notation, AA-A-1+ pour la seconde. Cela signifie que les investisseurs peuvent avoir confiance dans la capacité du pays à rembourser ses créances. Pour Moody's, cette note reflète « une économie riche et diversifiée, au profil démographique plus favorable que celui de beaucoup d'autres pays développés, ainsi qu'une bonne capacité à honorer les échéances de sa dette, en dépit d'un endettement élevé ». La France continue d'engranger les bénéfices des réformes structurelles engagées ces dernières années, notamment celles du marché du travail.
Des réformes structurelles qui améliorent la note
Par ailleurs, le gouvernement s'est engagé sur une réforme des retraites qui devraient permettre de réduire le problème du sous-emploi des travailleurs séniors. La perspective demeure stable pour l'agence de notation, qui relève tout de même un rythme de réduction du déficit moins rapide que dans d'autres pays européens. La dette devrait atteindre 116% du PIB cette année. Pour S&P, la perspective passe de « stable » à « négative ». Cela veut dire que des risques pèsent sur l'économie française : un déficit qui se creuse, un retard dans la mise en place des réformes, un ralentissement plus long que prévu de l'activité économique.
Perspective négative pour S&P
S&P estime néanmoins que si la France parvenait à engager une plus forte réduction du déficit et mettait en place des réformes structurelles tout en assainissant son budget et en bénéficiant d'une croissance économique plus forte que prévu, alors la note pourrait augmenter. Pas sûr cependant que cette cascade de bonnes nouvelles puisse se réaliser au vu de la situation en Europe qui s'annonce difficile dans les prochains mois, entre inflation et guerre en Ukraine.