Leasing social : la voiture électrique à 100 euros, un bon plan ?

Le leasing social pour les voitures électriques à 100 euros par mois fait grand bruit. Est-ce vraiment un bon plan ?

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 21 décembre 2023 à 16h28
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13 000 EUROSL'État injecte 13 000 euros de sa poche pour rendre cela possible.

Le podcast de Jean-Baptiste Giraud du 15 décembre 2023 est disponible ici.

Leasing social : l'offre est limitée à 20 000 véhicules 

Le leasing social, on en entend beaucoup parler ! Avec une grande promesse : rouler en voiture électrique pour un faible coût mensuel. Pour la moins chère, imaginez dépenser seulement 50 euros par mois, 100 euros en moyenne, et 150 euros pour les modèles plus haut de gamme. L'État injecte 13 000 euros de sa poche pour rendre cela possible. C'est un super bon plan, surtout quand on sait que le coût en électricité est bien moindre que celui de l'essence.

Mais il y a un problème. L'offre est limitée à 20 000 véhicules. En comparaison aux 5 millions de voitures vendues en France en 2022, c'est très peu. Très peu de consommateurs profiteront de ce bon plan. « Premier arrivé, premier servi », dit-on.

Si vous en bénéficier, c'est un bon plan

D'un point de vue macroéconomique, beaucoup sont sceptiques. Avec seulement 20 000 voitures concernées, l'impact sur la transition écologique semble marginal. Cependant, pour l'individu qui bénéficiera de cette offre, l'avantage est indéniable. Moins de dépenses en carburant, une voiture neuve et écologique... Mais est-ce suffisant pour marquer un tournant écologique significatif ?

Enfin, il y a la question de la durabilité. Après trois ans, que se passe-t-il ? Si le programme n'est pas renouvelé, les bénéficiaires devront soit rendre la voiture, soit l'acheter à un prix normal. Et non, même pour la transition écologique, un bon plan n'est pas éternel.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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