Les sanctions internationales ont produit leurs effets au niveau des exportations du gaz russe, avec une forte baisse en 2022. En revanche, les exportations de pétrole ont augmenté malgré un nouvel embargo.
Les exportations de gaz russe ont fondu l’an dernier
Le lancement de la guerre en Ukraine, en février 2022, a provoqué une cascade de sanctions internationales contre la Russie. Les pays européens en particulier ont cherché à réduire leur dépendance à l'énergie russe. Et cela a fonctionné : le vice-Premier ministre russe chargé de l'Énergie, Alexandre Novak, a déploré une baisse significative des exportations de gaz de 25,1% l'an dernier. Un recul dû au « refus » de l'Europe d'acheter du gaz de Russie, « ainsi qu'au sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 », ajoute-t-il. En 2022, les exportations ont atteint 184,4 milliards de mètres cubes pour une production totale de près de 674 milliards de m3.
Les sanctions contre le gaz russe sont efficaces
Si les pays européens ont cherché ailleurs leur approvisionnement en gaz, en revanche ils ont continué à importer du gaz naturel liquéfié (GNL) transporté sur des méthaniers. Les exportations de GNL russe ont en effet augmenté de 7,9% l'an dernier, soit 45,7 milliards de m3. La Russie voit aussi d'un bon œil les relations avec l'Asie-Pacifique qui est un débouché pour les produits énergétiques du pays. Les livraisons de gaz vers la Chine et l'ensemble de la région ont ainsi augmenté de 48% et elles ont atteint un pic de 15,4 milliards de m3.
Les exportations de pétrole en hausse
Pour ce qui concerne le pétrole, dont la Russie demeure un des grands producteurs, les exportations ont augmenté de 7,6% l'an dernier. Les effets du nouvel embargo européen, en place depuis décembre, n'ont pas eu le temps de se faire sentir encore. En revanche, là aussi il existe des débouchés vers la Chine et l'Inde : en 2023, la Russie devrait ainsi livrer plus de 80% de ses exportations de pétrole vers des « pays amicaux », a souligné le vice-Premier ministre.