Logement neuf : la situation est catastrophique

Logements neufs : le nombre de ventes est inférieur même au premier semestre 2020

Tant les mises en vente (-28,8%) que les ventes (-30,8%) de logements neufs connaissent une baisse vertigineuse au second semestre 2023. Ces baisses consécutives sur deux années mettent les promoteurs dans une position délicate, conduisant certains à abandonner leurs projets, faute d'acquéreurs. Le nombre de logements vendus durant le premier semestre 2023 est de 46.448, un chiffre inférieur à celui enregistré lors du premier semestre 2020, période pourtant marquée par la crise du Covid-19.

L'augmentation des coûts de construction et la hausse des taux d'intérêt ont désolvabilisé progressivement les ménages français. Investisseurs et acquéreurs particuliers ont donc déserté les bureaux de vente. Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle intervient après la crise sanitaire, où le secteur avait déjà subi des perturbations.

Les autorisations de logements neufs, elles aussi, en forte baisse

La tendance à la baisse se poursuit également du côté des autorisations. En effet, les autorisations de logements collectifs ont chuté de 27,3% au deuxième trimestre 2023. Malgré les mesures accélératrices mises en place en 2022, notamment la RE2020, cette baisse semble inévitable. Par ailleurs, depuis les dernières élections municipales, la moyenne mensuelle des autorisations de logements collectifs est en baisse par rapport à la mandature précédente.

« La passivité des pouvoirs publics accentue le tarissement de l’offre nouvelle, nécessaire à la fluidité du parcours résidentiel. Si rien n’est fait, ce sont près de 80.000 logements qui manqueront à l’appel en 2023. 4 milliards d’euros de recettes fiscales en moins pour l’État, 300.000 emplois en moins en 2024 et 2025, un marché du travail qui se sclérose… une spirale mortifère s’est enclenchée », déplore Pascal Boulanger, président de la FPI.