Les actions cèdent du terrain, surtout en Eurozone où le recul de la confiance en juin 2023 inquiète. Le rebond des valeurs chinoises s’interrompt brusquement sur fond d’espoirs de relance déçus. Les spreads de crédit high-yield s’écartent. Le Brent (74$/baril) et le gaz naturel (32 €/MWh) se replient. Les valeurs refuge retrouvent la faveur des investisseurs : le dollar s’affermit et le taux 10 ans varie peu aux Etats-Unis à environ 3.75% mais faiblit en Allemagne (≈ 2.4%), en France (≈ 2.9%) et au Royaume-Uni (≈ 4.3%).
Perte de momentum d’activité et resserrement monétaire entament l’optimisme des marchés
Le resserrement monétaire continue
La Banque de Norvège relève ses taux de 50 points de base (pdb) (contre 25 attendus) à 3.75%. La Banque d’Angleterre surprend également avec un relèvement de 50 pdb à 5% et signale d’autres hausses possibles. Elle se montre déterminée à juguler l’inflation sous-jacente qui atteint 7.1% l’an en mai, un plus haut depuis 30 ans. Powell confirme qu’1 à 2 hausses de taux de la Fed pourraient être encore nécessaires et annonce des exigences de fonds propres accrues pour les banques aux actifs supérieurs à 100 Mrds $.
En Eurozone, les enquêtes après des directeurs d’achats (PMI) marquent un recul inattendu en juin dans les services à 52.4 et dans l’industrie qui s’enfonce en territoire récessif à 43.6
L’indice composite suggère une croissance zéro au 3ème trimestre. Mais le moral des ménages se redresse, tiré par les gains de pouvoir d’achat espérés avec la désinflation.
En France, les enquêtes PMI de juin tombent en territoire récessif avec une brusque chute de l’indice des services
Toutefois, le climat des affaires évalué par l’Insee varie peu sur des niveaux cohérents avec une stagnation de l’activité. Le recul des ventes au détail s’atténue en mai à -5.2% l’an avec un mieux sur l’alimentation et une envolée des ventes auto (+28.6% l’an).
La Banque de France publie ses prévisions sur l’Hexagone
Croissance molle et lente désinflation cette année et en 2024, révision significative de l’emploi en hausse et du chômage en baisse. L’institution prévoit un taux de marge des sociétés non financières quasi-stable jusqu’en 2025.