Selon Michel-Edouard Leclerc, le pouvoir d'achat des consommateurs risque de se resserrer un peu plus avant l'été. Les supermarchés prévoient en effet un pic des prix durant le premier semestre, en particulier pendant la période d'avril à juin.
Michel-Edouard Leclerc : un pic de prix dans la grande distribution avant l’été
Alors que l'année dernière a été difficile pour les consommateurs, 2023 ne s'annonce guère plus reposante pour le pouvoir d'achat. Michel-Edouard Leclerc a réitéré sa vision d'un « tsunami inflationniste » qui va frapper les rayons des supermarchés avant l'été. « En tant que distributeurs, nous savons trois à quatre mois à l’avance comment les prix vont évoluer à travers nos centrales d’achats », a-t-il expliqué au Journal du Dimanche. « L’inflation va continuer au moins pendant les six premiers mois de l’année et devrait atteindre un sommet entre avril et juin », confirme celui qui est président du comité stratégique des magasins du même nom.
Un sommet pour les prix dans les supermarchés
Il rappelle que les prix dans la grande distribution ont augmenté en moyenne de 12% l'an dernier. Il faut donc s'attendre à une vague de prix très élevés dans les prochains mois, alors que l'inflation a été mesurée à 5,2% sur l'ensemble de l'année dernière (contre 1,6% en 2021). Et cela aurait pu être pire : « En France, on a été meilleurs globalement dans la gestion de l’impact de l’inflation que nos voisins européens », salue le dirigeant qui dresse un satisfecit envers Bruno Le Maire. « Le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie a été une bonne mesure (…) Nous avons eu la chance d’avoir un ministre de l’Economie à l’écoute depuis la crise du Covid avec le "quoi qu’il en coûte" ».
Michel-Edouard Leclerc veut supprimer les marges minimum dans l'alimentaire
Pour réduire l'impact de ce plafond tarifaire, le gouvernement veut mettre en place un « panier anti-inflation » au mois de mars, qui comprendra 20 produits du quotidien aux prix les plus bas possibles. Michel-Edouard Leclerc propose aussi à l'exécutif de supprimer les marges minimum sur les produits alimentaires, ce qui permettrait de réduire encore les prix.