Les complémentaires santé s’apprêtent à revoir leurs tarifs à la hausse pour l’année 2024. Sans surprise, c’est en partie à cause de l’inflation qui augmente leurs propres coûts. Et bien que les Français y soient habitués, les tarifs des mutuelles augmentant chaque année, cette nouvelle suscite des inquiétudes. Le budget des ménages est en effet toujours très serré.
Santé : alerte, votre mutuelle va terriblement augmenter !
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Modifié le 18 octobre 2023 à 10h07
37%37% des Français n’ont pas confiance dans le système de santé
Mutuelle : une forte hausse de prix à venir
L'année 2024 s'annonce comme une période charnière pour les complémentaires santé. Ces dernières prévoient une hausse de leurs tarifs pouvant atteindre 12,5%. Soit deux fois plus que l’inflation qui ne devrait pas dépasser les 6% en 2023 selon les prévisions de l’Insee.
Cette augmentation est principalement due à la hausse de leurs remboursements aux assurés. En effet, un communiqué des trois principales familles du secteur (assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance) a révélé que les prestations de santé versées à leurs assurés ont connu une croissance de plus de 4% au premier semestre 2023.
Pour certains acteurs majeurs, la hausse de leurs remboursements pour 2023 avoisinera les 7%.
L’augmentation du prix des complémentaires santé accélère
Historiquement, les complémentaires santé étaient habituées à des augmentations annuelles de 2 à 3%. Toutefois, l'année 2022 a marqué un tournant avec une hausse oscillant entre 5% et 6%. L'année 2023 semble suivre cette tendance avec une augmentation prévue d'environ 7%, et donc jusqu’à 12,5% en fonction des contrats et des assureurs.
Ces chiffres sont d'autant plus préoccupants que les complémentaires anticipent « quasiment 20 % de dépenses en plus sur trois ans jusqu’en 2024 ».
La hausse des remboursements en cause
La réforme du 100% Santé est souvent pointée du doigt par les complémentaires santé. Cette réforme a renforcé leur rôle dans la prise en charge des dépenses d'optique, dentaire et audiologie. Depuis le 15 octobre 2023, l'Assurance maladie a réduit son remboursement des soins dentaires de 70% à 60%, laissant les complémentaires assumer la différence.
Cependant, Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance maladie, réfute l'idée d'un transfert massif de charges vers les complémentaires, soulignant que l'Assurance maladie prend en charge près de 100% des affections longue durée, représentant plusieurs centaines de millions d'euros. « On entend toujours parler des coûts supplémentaires mais jamais des coûts en moins. Or il y en a », déclare-t-il au Parisien.
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