Vous pensiez que Netflix avait déjà tout fait en matière d’augmentation de prix ? Détrompez-vous. Derrière chaque nouveauté se cache un coût. Et désormais, derrière chaque écran partagé… un prélèvement mensuel toujours plus élevé.
Netflix coûte désormais au moins 95 euros par an !

Depuis la dernière révision tarifaire appliquée en France à l’automne 2024, Netflix a discrètement mais fermement consolidé sa grille d’abonnement. En ce 18 avril 2025, les nouveaux tarifs sont pleinement en vigueur. Et ils ont de quoi faire grincer les dents. La plateforme ne propose plus que trois offres actives. L’ancienne formule « Essentiel » a été définitivement supprimée. Place à un système bien huilé : plus vous payez, plus vous débloquez les fonctionnalités… mais pas forcément plus de contenu.
Abonnement Netflix : un prix de plus en plus élevé et un minimum de 8 euros par mois
Voici les prix officiels en vigueur, confirmés par le site de Netflix au 18 avril 2025 :
- Forfait Standard avec publicité : 7,99 euros par mois (95,88 euros par an)
- Forfait Standard (sans publicité) : 14,99 euros par mois (179,88 euros par an)
- Forfait Premium (4K + HDR + audio spatial) : 21,99 euros par mois (263,88 euros par an)
Ajoutez à cela des options payantes pour partager votre compte :
- Un abonné supplémentaire : 5,99 euros par mois (avec pub) ou 6,99 euros par mois (sans pub)
- Jusqu’à 2 abonnés supplémentaires pour le forfait Premium.
Chaque euro est minutieusement calibré. Et chaque fonctionnalité a désormais un prix. Vous voulez éviter les publicités ? Payez plus. Vous souhaitez partager avec votre ado à la fac ? Encore plus. Vous regardez en 4K sur un écran haut de gamme ? Là, il faut vraiment passer à la caisse.
Le faux choix de l’abonnement : payer ou être restreint
Ne vous y trompez pas : ces trois offres sont loin d’offrir la même expérience utilisateur.
- Le forfait à 7,99 euros, avec publicités, limite non seulement votre visionnage par des interruptions publicitaires — environ 4 à 5 minutes par heure — mais restreint aussi l’accès à certains contenus, signalés par une icône de cadenas. L’illusion de la liberté, en somme.
- L’offre Standard à 14,99 euros, plus classique, supprime les pubs et donne accès à l’intégralité du catalogue. Mais la qualité d’image reste en Full HD seulement, et le partage est conditionné à un supplément mensuel. Pas très "familial", l’esprit du streaming.
- La formule Premium, enfin, propose le meilleur niveau technique (4K HDR, audio spatial, six appareils pour le téléchargement), mais son prix tutoie les 22 euros par mois. Et ce, hors ajout d’abonnés secondaires, facturés en sus.
Netflix a d’ailleurs précisé que : « L'abonné supplémentaire dispose de son propre compte et de son propre mot de passe, mais son abonnement est payé par la personne qui l'a invité à partager son compte. »
Une disparition discrète : l'offre Essentiel enterrée
L’existence du forfait "Essentiel" (ex-10,99 euros) est aujourd’hui de l’histoire ancienne. Netflix a officiellement arrêté cette formule en décembre 2023. Sans préavis ni communication appuyée, la plateforme a supprimé cette offre qui servait pourtant de compromis pour beaucoup : qualité HD, sans pub, à un tarif modéré. Une stratégie limpide : forcer l’entrée des nouveaux abonnés vers l’offre avec publicité, ou les inciter à monter en gamme. Autrement dit : le confort visuel et la liberté de visionnage ne sont plus un droit par défaut. Ils deviennent un luxe.
Depuis 2023, le partage de compte est devenu une option tarifée. Le concept de « foyer Netflix » a été introduit pour restreindre l’usage à une seule adresse IP. Toute utilisation en dehors de ce périmètre est considérée comme un « compte supplémentaire », payant. Résultat ? Des familles séparées, des couples à distance ou des parents et enfants vivant dans des logements distincts doivent désormais payer en double. La plateforme précise aussi que le nombre de comptes supplémentaires est strictement limité selon l’offre (un seul pour Standard, deux pour Premium).
Derrière cette politique se cache une logique de rentabilité. Netflix a gagné 30 millions d’abonnés en un an, selon Numerama, en grande partie grâce à cette chasse au partage gratuit. La stratégie fonctionne… mais elle irrite.
