Ce sont près de 400 centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés qui sont fermés depuis ce dimanche 31 janvier, suite à une décision de Jean Castex pour éviter le « brassage de population ».
Plutôt qu'un reconfinement redouté par de nombreuses entreprises, le Premier ministre a annoncé vendredi 29 janvier que le gouvernement voulait se donner « une chance » de ne pas remettre la France sous cloche. Et ainsi, s'éviter une nouvelle catastrophe économique. Néanmoins, Jean Castex a exigé la fermeture des centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés à partir du dimanche 31 janvier. Cela concerne 396 centres en France, qui compte 835 galeries marchandes toutes surfaces confondues. Le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a déploré que sur la moitié de ces galeries qui ont une surface supérieure à 20.000 mètres carrés, aucune n'a été reconnue comme ayant constitué un « cluster » depuis le début de la crise sanitaire.
Pas de cluster dans ces grands centres commerciaux
Plusieurs grands centres ont donc dû fermer leurs portes, comme le BHV et les Galeries Lafayette à Paris, les centres Confluence et Part-Dieu à Lyon, ou encore Le Grand Littoral à Marseille. Le ministère de l'Économie a précisé quelques points, notamment concernant les centres commerciaux appartenant à une seule enseigne (comme c'est le cas pour Ikea) : ceux dont la surface dépasse le seuil doivent fermer. Les enseignes alimentaires et les pharmacies présentes dans ces centres pourront rester ouvertes, mais leur surface sera prise en compte dans le calcul global : « Les 20.000 mètres carrés se calculent en additionnant l'ensemble des surfaces des commerces, alimentaires ou non ».
Des mesures d'aides insuffisantes
Jean Castex a indiqué que pour les centres ne dépassant pas la surface limite, les « jauges seront renforcées ». Et que pour les entreprises touchées par cette fermeture, les aides de l'État sont toujours en vigueur : chômage partiel pour les salariés, accès au fonds de solidarité, annulation des charges patronales. La fédération du commerce spécialisé Procos a tout de même expliqué que ces dispositifs ne suffiraient pas, elles ne permettent pas de répondre aux problèmes des entreprises concernées par la fermeture. La Procos réclame entre autres des annulations de loyers ainsi qu'une prise en charge des frais fixes.