Accord conclu à Bruxelles sur la recapitalisation directe des banques

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 29 juin 2012 à 3h54

Eco Digest du 29 juin 2012 (1) - Les dix-sept dirigeants de la zone euro ont planché toute la nuit à Bruxelles pour parvenir à un accord sur le financement des banques et ils y sont parvenus. Ils se sont entendus sur la mise en place, d'ici la fin de l'année, d'un dispositif permettant de recapitaliser directement les banques via les fonds de secours de la zone euro. C'est ce qu'a indiqué, en fin de nuit, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy. Les Européens répondent ainsi aux inquiétudes de l’Espagne et de l’Italie qui voulaient absolument voir ce sujet réglé à Bruxelles. Les dirigeants des deux pays dénoncent depuis plusieurs semaines la pression des marchés et les taux d’emprunt exorbitants qu'ils leur imposent (le taux à 10 ans espagnol a touché les 7 % jeudi). Les dix-sept proposent donc une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit entrer en vigueur dans quelques jours.

Un peu plus tôt dans la soirée, les dirigeants espagnol et italien avaient refusé d’adopter le pacte de 120 milliards d’euros prévu pour stimuler la croissance et le marché de l’emploi en Europe. Au dernier moment, ils avaient émis des réserves dans l'espoir de faire avancer le dossier du financement. Et ça a marché. Ayant obtenu satisfaction, ils ont levé leur véto et les vingt sept peuvent donc adopter le Pacte de croissance ce vendredi.

Les Européens se sont également mis d’accord sur les grandes lignes de l’Union monétaire. L’Union bancaire se fera à vingt-sept, et non seulement entre les dix-sept de la zone euro. Les auteurs d’un premier rapport sur le sujet, les plus hauts responsables de l’Union européenne, se remettront au travail pour développer leurs propositions. Un rapport sera rendu en octobre et une version finale en décembre.

- Si les Européens trouvent une solution à leur crise, ce sera une deuxième bonne nouvelle en moins de vingt-quatre heures pour Barack Obama, inquiet des conséquences sur l’économie américaine. La première bonne nouvelle est venue jeudi de la Cour suprême du pays : les neuf sages de la plus haute juridiction américaine ont validé sa réforme de la santé promulguée en 2010. Cette réforme oblige notamment tous les Américains à souscrire une assurance-maladie d’ici deux ans. La décision de la Cour constitue une victoire pour Barack Obama, candidat à sa propre succession, à quatre mois de l’élection présidentielle.

Les États-Unis ont par ailleurs décidé de ne pas appliquer de sanctions économiques à la Chine, malgré ses achats de pétrole iranien. Washington épargne Pékin, estimant que ses importations de pétrole en provenance d’Iran avaient “significativement” été réduites. Les Américains ont décidé de limiter les échanges commerciaux avec les pays qui achètent du pétrole iranien. Il y a trois jour, l’Union européenne a confirmé qu’elle n’en importerait plus à partir du 1er juillet. La Grèce, l’Italie et l’Espagne sont les plus gros acheteurs de pétrole iranien en Europe.

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