La pandémie continue de faire augmenter son coût pour l’État, lequel maintien son « quoi qu’il en coûte ». C’est une bonne nouvelle pour les PME de moins de 50 salariés en difficulté puisqu’elle pourront bénéficier encore deux mois du volet universel du fonds de solidarité. Jusqu’à ce que le gouvernement ne le prolonge à nouveau.
Une aide qui devait disparaître le 31 décembre 2020
Lancée en mars 2020, alors que la France s’apprêtait à vivre le premier confinement généralisé, le plus dur jusqu’à présent, le fonds de solidarité prévoit une aide de 1.500 euros par mois pour toute PME de moins de 50 salariés qui serait touchée par la crise et la baisse de l’activité.
Sauf qu’initialement, le gouvernement avait l’espoir que début 2021 la situation se serait stabilisée voire résolue : pour rappel, au 15 décembre 2020, il espérait 5.000 cas par jour et avait même prévu une réouverture des bars, musées et cinémas entre la mi-décembre et fin janvier. Mais la Covid-19 s’est montrée plus persistante : le nombre de cas n’a pas chuté sous la barre des 20.000 par jour en moyenne, tandis que la campagne de vaccination avance relativement lentement.
Résultat : couvre-feu à 20 heures puis 18 heures, menace persistante d’un Confinement 3 que le gouvernement veut à tout prix éviter, maintien de pans entier de l’activité fermés… les entreprises continuent de cumuler les difficultés.
1.500 euros en janvier et en février… puis en mars, avril, mai ?
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a déclaré mercredi 10 février 2021 que le gouvernement allait, de fait, prolonger les aides. « Nous avons décidé que le fonds de solidarité à 1.500 euros, qui était le fonds de solidarité universel mis en place au 1er mars 2020, qui devait être suspendu à partir du 31 décembre 2020 sera maintenu pour le mois de janvier et le mois de février 2021 ». Pour en bénéficier, une PME de moins de 50 salariés doit justifier une baisse d’au moins 50% de son activité à cause de la crise sanitaire.
Mais rien n’est moins sûr qu’une amélioration de la situation en mars, avril ou encore mai : le niveau des contaminations reste élevé en France, et les variants britannique et sud-africain menacent d’exploser à tout moment. De nouvelles annonces pourraient donc être faites en mars voire avril 2020, augmentant toujours plus la facture finale de la crise sanitaire.