Emploi : 70 % des salariés allemands veulent travailler 35 heures par semaine

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 21 mai 2014 à 7h43

La mode française semble s’exporter outre-Rhin. D’après une enquête réalisée par un syndicat local, près de 70 % des salariés allemands souhaiteraient travailler 35 heures ou moins par semaine. Quitte à faire chuter la compétitivité du pays ?

Désormais, ce sera 35 heures, voire moins, ou rien !

7 salariés allemands sur 10 veulent travailler 35 heures ou moins

Les revendications syndicales d’outre-Rhin ressemblent de plus en plus aux combats qu’ont mené les syndicats français, fut un temps. D’après une enquête réalisée par le syndicat IG Metall, près de 70 % des salariés allemands souhaiteraient travailler 35 heures, voire moins, par semaine. Dans le détail, 45 % des 500 000 personnes interrogées souhaiteraient travailler 35 heures, 18,5 % entre 21 et 34 heures et 4,8 % encore moins.

Une durée légale de travail établiée à 40 heures hebdomadaires

Un véritable changement de mentalité quand on sait que la moyenne hebdomadaire officielle de travail en Allemagne est de 40 heures. De plus, actuellement, seulement 17,9 % des salariés d’outre-Rhin travaillent 35 heures par semaines, et 9 % encore moins ! Le patron du syndicat, Detlef Wetzel, a sa petite idée quant à ce revers de mentalité. "Les gens veulent un nouvel équilibre entre travail et vie privée" a-t-il déclaré en marge d’une conférence réunissant un millier d’adhérents, à Francfort.

Plus de flexibilité pour les salariés allemands

Pour lui, la question du temps de travail sera l’un des "sujets de société des prochaines années" en Allemagne. Reste que les résultats de ce sondage semblent avoir impressionné la ministre du Travail Andrea Nahles, qui s’est étonnée de l’ampleur de tels chiffres. Pour elle, il est clair que les Allemands souhaitent "davantage de flexibilité."

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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