61 % des Français sont favorables à une réforme des allocations familiales

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Par Valérie Pujol-Mazzini Modifié le 19 février 2013 à 6h08

La Sécurité sociale, dont les comptes sont déficitaires depuis 2002, est la première instance à faire les frais des coupes budgétaires consécutives à l'abandon de l'objectif de déficit à 3 % pour 2013 annoncé la semaine dernière ; et la branche famille est sous les feux des projecteurs. Ce sont les allocations familiales que l'on veut retoquer afin de trouver quelques milliards manquants. La première proposition de la Cour des comptes envisageait de mettre celles-ci sous condition de ressource, et donc de les supprimer purement et simplement pour les plus hauts revenus.

Mais une seconde alternative s'est posée ces derniers jours, proposée également par la Cour des comptes, visant à imposer ce revenu perçu par toutes les familles de France depuis 1946.

D'après un sondage Toluna/Quicksurveys pour Economie Matin de ce lundi 18 février, 61 % des Français seraient favorables aux mesures proposées par la Cour. L'instance, qui joue un rôle sans précédent dans la gestion des affaires, a donc le soutien de l'opinion, donnant une large marge de manoeuvre au gouvernement pour réduire les dépenses. Parmi les répondants, 31 % voient d'un bon oeil l'intégration des allocations familiales au revenu imposables et 30 % pencheraient plutôt du côté du plafonnement sous condition de revenus. Le tiers restant se prononce contre ces mesures.

Autre fait remarquable, si 31,2 % des personnes interrogées sont contre ces mesures, les femmes se placent à l'avant-garde de ce rejet puisque, chez elles seules, la part de refus de hisse à 38,4 %, tandis qu'elle n'atteint que 23,4 % chez les hommes.

Sans surprise, les personnes favorables à ces projets sont également plus rares parmi les seniors (55 ans et plus), ainsi que parmi les familles ayant plus de deux enfants à charge.

François Hollande dispose donc d'une marge de manoeuvre importante dans la mise en place de ces nouvelles coupes budgétaires, aidé par les déclarations de ses ministres, qui, bien que maladroites, ont aidé à ancrer chez les Français l'idée que l'année 2013 ne serait pas rose du point de vue économique, et que la dette colossale de l'Etat était encore très loin d'être résorbée.

Découvrez les résultats détaillés de ce sondage

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Valérie Pujol-Mazzini, jeune étudiante polyglotte de 17 ans, est apprenti journaliste chez Economiematin.fr depuis l'obtention de son baccalauréat. Elle gère la rubrique "Les Experts" et écrit des articles de temps à autre.

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