La mythique Alpine reprend du service pour venir au secours de Renault

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 5 novembre 2012 à 6h10

Si si, vous n'avez pas mal lu. C'est Renault qui ne va pas bien. Enfin, Renault est comme Peugeot, Renault ne va pas bien aussi. Au mois d'octobre, dans un marché en baisse de 7,8% en données brutes, mais en fait de 15,8 % en valeurs corrigées (tenant par exemple compte des dates des vacances scolaires qui influent sur les ventes), Peugeot Citroën, résiste, en ne chutant que de 5 %. Mais dans le même temps, Renault-Nissan plonge littérallement - 26,4 % et même 27,2 % pour Renault seul !

Aussi, le lancement ce matin du nouveau coupé "Alpine" ce matin par le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, en grande pompe, est-il le signe d'un retour de Renault dans la voiture... à essence. Après avoir dit pendant des mois qu'il misait tout l'avenir du groupe sur la voiture électrique, celle-ci ne décollant pas (il s'en est vendu moins de 5000 en France depuis le début de l'année, toutes marques confondues), Renault fait un virage à 180° et tente de jouer le coup de Citroën avec la DS.

Le petit coupé "Alpine", devrait être commercialisé d'ici... trois à cinq ans, autant dire, une éternité, pour un prix démarrant autour des 40 000 euros, et l'espoir des vendre... 5000 exemplaires par an.

Derrière l'Alpine, c'est aussi une nouvelle offensive dans les véhicules haut de gamme, segment trusté par les allemandes mais dans lequel Citroën taille des brèches, que Renault veut engager. Un nouveau label, "initiale Paris" devrait permettre de distinguer les finitions "premium" des modèles du groupe, à commencer par la toute nouvelle Clio 4.

L'histoire ne dit pas si les voitures électriques seront encore au menu du discours de Carlos Ghosn ce matin, ni si une Alpine électrique, pour concurrencer la Tesla électrique, est envisagée. Toujours est-il que le marché de la voiture électrique doit se réveiller pour ne pas planter la stratégie à long terme de Renault.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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