De l'analyse de données aux multiples outils de mobilité en passant par la réalité augmentée, les nouvelles technologies aident les entreprises industrielles à réduire l'écart entre le monde physique et le monde numérique. Celles-ci propulsent l’industrie dans une nouvelle ère – celle de la 4e révolution industrielle. Avec pour objectif d’accroître la productivité des entreprises industrielles, d’améliorer leur efficacité, de réduire les risques opérationnels et de renforcer l'interopérabilité des systèmes.
Comment ? Grâce à l’intégration d’une multitude de solutions, pour la plupart issues des produits déjà éprouvés auprès du grand public tels que les outils de mobilité (smartphone, tablettes numériques...), les assistants vocaux et la géolocalisation sans oublier les lunettes connectées, les casques et l’environnement virtuel grâce aux technologies de réalité augmentée déjà répandus dans l’univers du jeu vidéo. De même, le monitoring en temps réel des équipements profite à plein de la présence de capteurs toujours plus nombreux (à l’image de ce que l’on trouve dans sa voiture).
Passer de la fiction à la réalité
Afin de relever les nombreux défis de la fabrication dite intelligente, la mise en œuvre de ce type de technologies, certes issues du grand public mais adaptées à un environnement industriel, s’impose aujourd’hui comme une étape incontournable. Pour quelles raisons ? Parce que la concurrence mondiale fait rage et que les entreprises européennes doivent réagir ; d’autant que les pays à bas coûts eux aussi se modernisent à vitesse grand V, épousant à leur tour l’industrie 4.0.
L’Internet industriel des objets (IIoT), première étape préalable à l’industrie du futur, doit s’accompagner d’une réelle démarche organisée d’intégration de ces nouvelles technologies. C’est maintenant que le Big Data doit entrer en jeu afin d’absorber des remontées d’informations précieuses issues de l’outil de production et du déroulement du processus de production. L’analyse de ces données permettra d’une part de ne pas se perdre dans le Cloud mais de redescendre sous la forme d’indicateurs de performances. D’autre part, elles donneront un aperçu rapide des équipements les plus critiques, donnant la possibilité de générer automatiquement des ordres de maintenance. De la maintenance préventive et « systématique » (donc coûteuse car on remplace des composants alors qu’ils ne sont pas encore défaillants), on passe à une maintenance prédictive (ou prévisionnelle) grâce à laquelle on détecte à l’avance les éventuelles pannes afin d’intervenir au bon endroit, au bon moment.
Réalité virtuelle et augmentée : des outils déjà disponibles et opérationnels
Quant à la réalité augmentée, cette technologie ne relève plus de la science-fiction. Elle participe plus que jamais à la transformation numérique de l’entreprise, tant dans la construction d’une nouvelle usine ou d’une nouvelle ligne de production que dans les interventions de maintenance. Dans le premier cas, les environnements de réalité virtuelle permettent de concevoir l’atelier optimal en prenant en compte l’encombrement des machines et les mouvements de l’opérateur, la tuyauterie et les vannes d’alimentation sans oublier l’accès aux équipements lors les opérations de maintenance.
En matière de réalité augmentée, le recours croissant aux lunettes connectées montre l’intérêt de nombreuses entreprises dans cette technologie, que ce soit pour faire appel à un expert lors d’une intervention délicate sur un équipement critique, ou pour de la formation à distance ; les « apprenants » sont alors mis dans toutes sortes de situations (virtuelles), y compris les plus improbables, avant de mettre en application la théorie sur des opérations concrètes et bien réelles. Autre atout majeur de la RA, mettre en situation des techniciens afin de repérer les positions dangereuses ou gestes pouvant provoquer des troubles musculo-squelettiques (TMS). Suivi par un ergonome ou un responsable QSE, ces scénarios virtuels permettront d’améliorer la configuration d’une installation et de former sur la prévention des risques.