Apple versus Samsung : un verdict à 23 milliards de dollars… pour commencer

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 28 août 2012 à 6h10

Ecodigest du mardi 28 août 2012 (1) - 1+(2)+12+10+x+y. C'est la véritable équation, en milliards de dollars, du procès gagné par Apple contre Samsung en Californie. 1, c'est le montant des dommages et intérêts que Samsung devra verser à Apple, montant que le juge devrait probablement porter à 3 milliards, les jurés ayant confirmé que Samsung avait bien violé six breves d'Apple en ayant pleinement conscience de le faire, comme l'ont prouvé nombre de pièces versées au dossier. 12, c'est la destruction de capitalisation boursière de Samsung, côté à la bourse de Séoul, sur la seule journée de lundi. Samsung ne vaut plus "que" 153 milliards de dollars, contre 165 la veille. Et dans le même temps, Apple a encore fait des bonds au Nasdaq, gagnant 1,88 % en séance. Depuis vendredi dernier, la capitalisation boursière d'Apple a encore pris 10 milliards de dollars, à 633,39 milliards. Enfin, x, c'est le montant du chiffre d'affaires que Samsung risque de perdre, si certains de ses produits sont bien interdits à la vente aux Etats-Unis comme l'a demandé Apple au juge, lundi. Les ventes de tablettes et smartphones aux Etats-Unis représentent 16 % du résultat de Samsung. Quant à y, c'est la perte de valeur immatérielle de Samsung. A quel point la marque, désormais désignée comme copieuse, va pâtir de ce procès ? Son patron ne s'en était pas caché d'ailleurs, estimant qu'il n'avait pas besoin d'être un second Steve Jobs, et que le rôle de premier suiveur lui convenait très bien.


L'action EuroDisney dans le train de la mine. Sans faire de bruit s'il vous plaît, EuroDisney a gagné 32,43 % lundi à la Bourse de Paris, et 22,04 % vendredi ! C'est un article de "Time" qui a tout déclenché, affirmant que Walt Disney Company envisagerait de racheter les actions de ses associés pour reprendre les commandes du parc. Aujourd'hui, Disney détient près de 40 % du capital du parc, le prince saoudien Al-Walid, 10 %, et le marché 50 %. En vingt ans, le parc EuroDisney, lourdement endetté, n'a jamais gagné d'argent. L'action valait moins d'un euro au début des années 2000, moins de dix ans après l'ouverture du parc, divisant par plus de dix la valeur du parc par rapport à son prix d'introduction (70 francs). Lundi soir, l'action EuroDisney côtait 6, 82 euros.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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