ArcelorMittal : les hauts-fourneaux de Florange pourraient fermer

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 27 septembre 2012 à 8h50

Les deux haut-fourneaux de l’aciérie de Florange pourraient ne plus jamais fonctionner.

C’est ce que la direction d’ArcelorMittal s’apprêterait à déclarer ce jeudi 27 septembre. L’entreprise aurait confié au gouvernement sa volonté de fermer définitivement les deux haut-fourneaux P3 et P6, ce que redoutaient les syndicats. L’autre volet de cette affaire, c’est la possibilité de reprise d’une partie des activités de l’usine de Florange par l’Etat, pour un euro symbolique…

Un événement pourrait confirmer ces informations révélées par le journal "Libération". Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, doit se rendre aujourd’hui sur les lieux afin d'annoncer aux salariés leur avenir.

Selon "Libération", le gouvernement serait en négociation depuis trois semaines avec Mittal pour que l’entreprise lui cède la filière chaude [hauts fourneaux et aciérie NDLR] pour l’euro symbolique. Le groupe accorderait ainsi un délai de plusieurs mois pour que l’Etat puisse trouver un repreneur pour le site.

Un procédé qui confirme une des promesses du candidat Hollande, pendant sa campagne. L’actuel chef de l’Etat avait alors déclaré vouloir forcer les grands groupes industriels à céder leurs sites qu’ils voudraient fermer.

En attendant les syndicalistes attendent Arnaud Montebourg de pied ferme. "Pendant l’été, ses conseillers nous disaient qu’il viendrait uniquement s’il avait des choses positives à nous annoncer. Alors on espère qu’il a quelque chose dans sa besace." a notamment déclaré Edouard Martin, un des responsables CFDT de l’usine.

Les deux hauts fourneaux, respectivement à l’arrêt depuis juin et octobre 2011 emploient 550 employés sur les 2800 du site lorrain.

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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