Assassinat de JFK : quand le président mimait sa propre mort

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Par François Dufour Publié le 22 novembre 2013 à 4h09

JFK se rend au Texas car le gouverneur Connally et le sénateur Yarborough sont en bisbille.Un autre sénateur, Fulbright, de l’État voisin de l’Arkansas, a prévenu JFK le 3 octobre : « Dallas est un endroit très dangereux. À votre place, je n’irais pas. N’y allez pas ! »

Connally sera assis dans la limousine du président, Yarborough dans celle du vice-président, derrière. nous deux appartiennent au parti démocrate, celui de JFK. Or l’élection présidentielle de 1964 est proche. À celle, victorieuse, de 1960, JFK n’a gagné le Texas qu’avec 46 233 voix d’avance. Le Texas est le fief de son vice-président, Johnson. Pourtant, en 1963, la ville de Dallas est un bastion républicain. À 62,5 %, ses habitants ont voté pour le républicain Nixon contrele démocrate Kennedyen 1960. D’ailleurs, le recteur de Dallas, contrairement à la tradition, a refusé de donner un jour de congé aux écoliers pour aller voir le Président. Une affichette Wanted façon western avec deux photos de Kennedy circule même dans la ville.

Le 22 novembre, le journal local, le Dallas Morning News, publie une pleine page de pub accusant JFK de pactiser avec les communistes et de ne pas défendre les exilés cubains (non communistes). La publicité anti-Kennedy a été payée par un groupe d’opposants au Président. On est en pleine guerre froide entre Américains et Soviétiques. L’année précédente, les conditions d’une 3e guerre mondiale étaient réunies quand Khrouchtchev, allié de Castro, avait fait installer des missiles sur l’île de Cuba, à 150 km des côtes américaines. JFK avait réussi à les lui faire retirer.

À l’hôtel, ce matin, après avoir lu cette page, JFK se tourne vers sa femme : « Oh ! tu sais, on va au pays des fous aujourd’hui. » Puis, il ajoute : «Tu sais, hier soir aurait été un moment parfait pour assassiner le Président... Je le pense vraiment. Il pleuvait, faisait sombre. On était bousculés. Imagine si quelqu’un avait sorti un pistolet de sa mallette. Ensuite, il aurait lâché le pistolet et la mallette et se serait fondu dans la foule. » Et pendant qu’il prononce ces mots, JFK mime les gestes de l’assassin imaginaire.

Extrait de la page 18 du livre "L'Assassinat de JFK" écrit par François Dufour et disponible sur Amazon.

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François Dufour est le fondateur et rédacteur en chef de Playbac.

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