Automobile : le marché français à la peine en mai, mais il y a du mieux

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 2 juin 2020 à 11h45
Immatriculations Neuves Mai Chute 1
@shutter - © Economie Matin
96310Il s'est immatriculé 96.310 voitures neuves en mai.

Le secteur automobile est loin d'être sorti de l'ornière, comme le démontrent les chiffres des immatriculations neuves au mois de mai. Mais la situation commence à s'éclaircir.

Au mois de mai, 96.310 véhicules neufs pour particuliers ont été immatriculés. Un volume en fort recul de 50,3% par rapport à mai 2019, et un chiffre qui n'est guère étonnant : les concessionnaires ont rouvert leurs portes, avec toute la prudence que le contexte de crise sanitaire exige, le 11 mai. En parallèle, l'activité a repris progressivement dans l'ensemble de la filière automobile. Le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), qui a publié ce bilan mensuel, a relevé une « nette reprise » à la fin du mois, avec des systèmes de distribution, de livraison et de commandes qui se sont débloqués. Le 19 mai, ce sont 7.000 voitures qui ont été immatriculées, un niveau semblable à celui d'avant crise. L'industrie revient de loin : en mars, où l'activité a été paralysée à partir de la deuxième quinzaine, les immatriculations ont chuté de 72%. Puis de 88,8% en avril.

Baisse de 20 à 30% des immatriculations en 2020

Le CCFA indique toutefois que les perspectives demeurent incertaines en raison de la situation. Y aura-t-il une deuxième vague ? Ou, au contraire, le déconfinement va-t-il permettre une reprise plus rapide que prévu de l'activité économique ? L'organisation prévoit toutefois une baisse des immatriculations neuves comprise entre -20% et -30%. Des estimations à prendre très prudemment. Le mois de juin va être surveillé de près, puisque le gouvernement a pris des mesures de soutien à la demande : le plafond des bonus et des primes à la conversion a été relevé. Et les constructeurs vont lancer des opérations de promotion pour faire revenir les clients dans les concessions.

Tous les constructeurs en difficulté

En attendant des jours meilleurs, aucun constructeur n'est parvenu à tirer son épingle du jeu. Et surtout pas les groupes français : Renault affiche une baisse de ses immatriculations neuves de 50%, PSA de 56,3%. Les constructeurs étrangers sont aussi à la peine, comme Fiat avec -70,5%, Volkswagen avec -45,7%, ou encore Fiat avec -70,5%, à chaque fois dans de petits volumes. Les résultats de Toyota et Hyundai sont un peu meilleurs, avec des reculs de respectivement 31,5% et 30,4%. Le mois de juin sera surveillé de près : à partir du 2 juin, il sera possible de se déplacer plus librement.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.