Vous n'aimez pas payer l'autoroute ? Vous aimez encore moins quand on vous annonce, en moyenne une fois par an, que le prix de ce même péage va augmenter ? Non ? Le président de Vinci, Pierre Coppey, a un message pour vous : ça va continuer encore et encore et vous n'y pourrez rien. En tout cas, pour lui, c'est clair : les prix des péages autoroutiers vont continuer d'augmenter.
La hausse des péages ne s'arrêtera pas
N'en déplaise aux automobilistes et à leur portefeuille, c'est comme ça et pas autrement. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien Aujourd'hui en France publié vendredi 22 avril 2016, Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes qui gère plus de 50 % du réseau français, le clame haut et fort : " Chacun préférerait que tout soit gratuit. Mais toutes les choses ont un prix". Et ce prix ne va pas cesser d'augmenter.
Les prix sont "régulés, contractuels et vérifiés par l'Etat" précise-t-il. "Les tarifs ne sont que la résultante de l'indexation sur l'inflation, de la répercussion de la hausse de la fiscalité et la compensation des investissements consentis par les actionnaires". C'est donc ça que les utilisateurs payent. Et ça a un coût qui augmente régulièrement, ce qui explique la hausse des tarifs.
Et les gains des sociétés privées ? Un "débat clos"
Les concessionnaires des autoroutes avaient été au centre d'un scandale fin 2014 qui avait conduit l'Etat a geler les tarifs en 2015. Mais en février 2016 la hausse a repris : +1,12 % en moyenne en France. De quoi rapporter gros aux entreprises qui gèrent le réseau. Sur 2,1 milliards d'euros de gains, Vinci tire 1,1 milliard des autoroutes. Ainsi que 12 % de son chiffre d'affaires.
Pour Pierre Coppey, "Il n'y a pas de sujet. Le débat est clos. Tout le monde a compris que les profits générés sont conformes à ce qui était prévu dans les contrats". Tout le monde, sauf les automobilistes, peut-être, qui sont au final ceux qui payent.