Pour Roselyne Bachelot, Claude Guéant est « soit un voleur, soit un menteur »

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Par Tugdual de Dieuleveult Modifié le 1 mai 2013 à 16h23

Avec des amis (politiques) comme Roselyne Bachelot, Claude Guéant n'a définitivement pas besoin d'ennemis ! L'ancienne ministre ne s'est pas privée, mardi, sur D8, chaîne sur laquelle elle officie comme chroniqueuse dans l'émission quotidienne de Laurence Ferrari, de tacler sévèrement l'ancien ministre de l'Intérieur.

Ce dernier, visé par la justice pour des grosses sommes d'argent, 500 000 euros en provenance de l'étranger ainsi que des paiements en liquide (+/- 20 000 euros), selon des révelations du Canard Enchainé, se défend depuis deux jours dans les médias comme il le peut. Claude Guéant se justifie en effet tant bien que mal expliquant à qui veut l'entendre que les 500 000 euros proviennent de la vente de deux tableaux. Quant aux factures en liquide, il les justifie en arguant que ces sommes provient de primes reçues en liquide comme c'était la pratique, à l'époque.

Mais ces arguments ne semblent pas convaincre Roselyne Bachelot. L'ancienne ministre sous l'ère Sarkozy se présentant aujourd'hui comme journaliste soutient quant à elle que la défense de Claude Guéant ne tient pas la route. Sur D8, Roselyne Bachelot a tout d'abord qualifié Claude Guéant "soit de menteur, soit de voleur" (voir la vidéo ci-dessous).

Et ce mercredi, elle est venue s'expliquer sur cette petite phrase assassine au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Et, si elle n'a pas réitéré ses accusations violentes, la journaliste a tout de même enfoncé le clou. "Il faut dire la vérité et Claude Guéant a intérêt à trouver une autre ligne de défense, a-t-elle commencé par dire. Il faut savoir que les fonds spéciaux servaient à rémunérer les ministres et leurs collaborateurs. Evidemment, tout ça était fait dans l'opacité la plus totale. Des ministres gardaient tout pour eux, quand d'autres distribuaient ces sommes en liquide qui arrivaient par valises. Quand Guéant est au cabinet de Sarkozy entre 2002 et 2004... quand on parle de fonds spéciaux, c'est impossible. Il n'y a plus de fonds spéciaux à cette époque".

"Quand Claude Guéant dit que des fonctionnaires auraient été payés en liquide, c'est possible. Mais à ce moment-là, l'argent liquide servait à payer des fonctionnaires de police et non des membres de cabinet. Il aurait donc pris sur cette cassette destinée à payer des fonctionnaires de police, à son propre usage ? Je trouve que l'explication qu'il donne dans un deuxième temps est terrible pour lui-même. Il faut qu'il change de mode de défense. Ce que je dis, c'est que dans un premier cas, il y a dissimulation s'il y a des fonds secrets au ministère de l'Intérieur, ça ne peut pas venir des fonds spéciaux qui ont été supprimés, et s'il a pris sur la cassette des fonctionnaires de police, c'est absolument anormal", a-t-elle encore dit sur RMC.

Et l'ancienne ministre de l'écologie quant à elle se défend d'avoir un our procédé à ce type de fonctionnement : "Je n'ai jamais eu de valise pleine d'argent sur mon bureau. Mais à mon époque, quand j'ai été nommée ministre, les fonds spéciaux n'existaient plus".

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Journaliste pour RMC.fr, Tugdual de Dieuleveult a demarré sa carrière à la télévision en réalisant un documentaire pour Canal+/Lundi Investigation (Dieuleveult : enquête sur un mystère). Il s'investit dans l'ONG Solidarité Internationale et part au Darfour en 2008 pour la Journée Mondiale de l'Eau. En 2010, il rejoint l'équipage de La Boudeuse en Amazonie et participe à l'élaboration de deux documentaires diffusés sur France 5. Il se spécialise ensuite sur le web et collabore avec plusieurs rédactions dont Europe 1, Atlantico, Oh My Food et RMC depuis 2012. Il a intégré Economie Matin dès sa création.

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