Les Français ont boudé les pompes à essence en septembre

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 16 octobre 2012 à 4h54

-6,4 % de consommation de carburants en moins en septembre ! C'est une des plus fortes baisses jamais enregistrées en France. Même au plus fort de la crise financière, en 2009, et lorsque les carburants ont atteint des prix record à la pompe, les baisses de consommation n'excédaient jamais plus de 2 ou 3 %.

Donnée encore plus significative, la baisse de la consommation sur les 9 premiers mois de l'année atteint 1,8 %, signe que la tendance est durable. C'est bien à un net changement de comportement des Français que l'industrie pétrolière et derrière l'industrie automobile doit faire face, principalement à cause des prix élevés des carburants à la pompe. Elevés, et élevés dans la durée. Les Français déclarent dans les enquêtes d'opinion qu'ils réfléchissent désormais avant de prendre leur voiture pour faire des petits trajets, s'organisent pour se déplacer à plusieurs, plébiscitant le co-voiturage pour les trajets domicile-travail, et préférant bien entendu quand cela est possible les transports en commun à leur automobile.

A noter que les propriétaires de véhicules roulant au super sans plomb font encore plus attention à leur consommation que leurs homologues dieselistes : La consommation de super a en effet baissée de 11,9 % sur le mois de septembre, quand celle de gazole n'a baissé "que" de 5 %.

Désormais, le gazole représente près de 81 % de la consommation de carburants automobile en France, ce qui accroit encore le problème de raffinage auquel sont confrontés les pétroliers français. La production de sans plomb est largement excédentaire, quand celle de gasoil ne suffit pas à satisfaire la demande française. Plus de la moitié du gazole et du fuel domestique français sont importés raffinés.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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