Airbus Helicopters s'attend à une période difficile en raison de la sortie de la crise sanitaire. La filiale hélicoptères du constructeur européen d'avions prévoit une baisse sensible de ses commandes.
Basé à Marignane, le groupe produit des hélicoptères civils et militaires. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'est établi à 1,2 milliard d'euros, soit 19% de plus que l'an dernier à la même période. Mais les résultats pour les prochaines années ne seront pas aussi bons : « Il va y avoir une très forte baisse des commandes des clients privés qui face à l'incertitude mettent leurs projets en suspens et des clients étatiques qui retardent leurs investissements », a déclaré le président d'Airbus Helicopters, Bruno Even, dans un entretien à La Provence. Si le bilan 2020 devrait résister au choc, « l’impact se ressentira sur les années 2021, 2022, 2023 ».
Un impact sur les prochaines années
Le dirigeant se veut optimiste : « On sait que cela va repartir », assure-t-il. À l'exception de quelques jours en mars, le site de Marignane a toujours travaillé : « ce n’est pas ou la santé de l’employé ou celle de l’entreprise, ni l’une contre l’autre. C’est pourquoi nous avons fait le choix de la continuité », explique Bruno Even. Ce qui permet au constructeur de poursuivre son travail de certification, indispensable pour pouvoir continuer à étoffer son catalogue et multiplier les clients.
Les commandes publiques, un rôle d'amortisseur
Airbus Helicopters est un des leaders mondiaux du secteur. Le groupe emploie 8.000 personnes, mais suite à la mise en place des mesures de sécurité sanitaire et de la baisse de la production, le site fait travailler actuellement 5.000 salariés. Pour redresser la barre, Bruno Even veut croire que les commandes publiques joueront « un rôle d'amortisseur » : « Nous attendons les décisions de l’État qui a annoncé vouloir prendre des mesures de soutien à la filière ». Les pouvoirs publics vont présenter un plan de soutien à l'industrie aéronautique dans les prochains jours.