Les investisseurs de Microsoft n'ont plus peur de rien, et surtout pas de demander la tête des vaches sacrées. Steve Ballmer a annoncé sa démission, effective dans les douze mois, et Bill Gates, le fondateur de l'entreprise, est dans le collimateur de trois d'entre eux.
Malgré son départ en 2000 de ses fonctions exécutives, Bill Gates est resté à la tête de Microsoft via le conseil d'administration de l'entreprise, qu'il préside. De fait, avec 4,5% des actions de l'éditeur, le fondateur conserve un réel pouvoir, à tel point que la plupart des décisions de son successeur, Steve Ballmer, auraient été prises avec son aval… pour le meilleur (Xbox, Windows 7) et pour le pire (baladeur Zune, tablettes Surface, Windows Vista…).
Bill Gates n'est plus une vache sacrée
Les trois investisseurs, qui regroupent plus de 5% des actions de Microsoft, sont inquiets de la position de Bill Gates au sein de la société. Sa présence au sein du conseil d'administration lui permet de bloquer les initiatives que pourraient prendre le futur PDG pour sortir l'éditeur de l'ornière. Microsoft fait actuellement face à plusieurs fronts, que ce soit celui des services (Google) ou du matériel (Apple), et Windows 8 n'est pas le succès attendu.
Le PDG de Ford dément vouloir remplacer Steve Ballmer
Bill Gates est également au comité de recherche du nouveau patron de la société. Autant dire que celui qui a créé Microsoft il y a 38 ans a encore toutes les cartes en main pour diriger en sous-main l'entreprise…
Dans le même dossier, le PDG de Ford, Alan Mulally, que la rumeur a annoncé comme un possible remplaçant de Steve Ballmer, a démenti les indiscrétions. Il a également prévenu qu'il resterait à la tête du constructeur automobile jusqu'en 2014, au moins.