L’échange (gratuit) de livres ne plaît pas à la DGCCRF

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 9 septembre 2015 à 10h27
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5,5%En France la TVA sur les livres est réduite à 5,5%.

Vous aimez les livres et vous êtes du genre à les prêter à vos amis ou à leur donner en échange d'un autre bouquin ? Attention ! la DGCCRF pourrait débarquer chez vous car... vous représentez une menace pour le secteur de l'édition. Un peu comme quand vous prêtez un DVD à un ami ou, et c'est encore pire, vous téléchargez illégalement un film. C'est l'étrange histoire qu'Actualitté nous rapporte et qui concerne la start-up Booxup.

Les lecteurs passionnés, ces pirates dangereux !

Tout s'est déroulé dans les locaux de la start-up Booxup selon ce que rapporte Actualitté : une visite surprise de la DGCCRF, la Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Elle s'intéressait à ce nouveau système d'échange de livres basé sur une application développée par Booxup.

L'appli est simple : elle permet d'enregistrer les livres qu'on veut bien prêter ou échanger et de consulter ceux enregistrés par les autres utilisateurs. Et si un livre vous intéresse il suffit de prendre contact avec le propriétaire pour procéder à un échange ou un prêt. A noter qu'on parle là de livres papier pas de e-books virtuels...

Pratique quand on veut lire beaucoup mais que l'argent à la fin du mois manque... ou qu'on ne veut pas forcément acheter tous les livres de la Terre. Mais voilà : qui dit "échange" dit "manque à gagner" pour les maisons d'édition... et surtout pour le Fisc.

Une visite chez Booxup par... l'homme en charge du dossier Uber

Les pirates des bouquins ont donc eu la visite de la DGCCRF pour ce qui a été appelé une "enquête préventive" sur ce nouveau mode de consommation collaboratif. David Ennesson, cofondateur de Booxup, admet même avoir eu peur. Car c'est l'homme en charge de l'enquête sur Uber et son côté anticoncurrentiel qui a été chargé du dossier.

La DGCCRF s'intéresse notamment à la dimension commerciale de l'application qui a toutefois déjà convaincu les investisseurs en levant 310 000 euros pour se développer. Un développement qui inquiète, donc, les professionnels de l'édition. Selon Booxup la DGCCRF se serait déplacée après avoir été appelée par l'un d'eux.

Mais on ne sait pas qui...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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