Est-ce la fin de la déconnexion entre marchés boursiers et économie réelle ?

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Par Bill Bonner Publié le 25 juin 2015 à 5h00
Bourse Marches Finances Etats Economie
180Le Dow Jones a perdu 180 points en fin de semaine dernière.

Le Dow a gagné 180 points en fin de semaine. L’or a perdu deux dollars. Le premier chiffre mesure la valeur des entreprises américaines. Le deuxième mesure la mesure.

Nous suivons les deux chiffres, mais pas de près. La plupart du temps, il ne se passe rien d’important. Il n’y a pas de contenu informatif dans les chiffres. Juste du "bruit". Et puis, à l’occasion, ils disent quelque chose. De nombreux investisseurs et analystes passent leur temps à essayer de trouver ce que les données diront ensuite. Pour vous, ça revient à tenter de deviner ce qui sortira de la bouche d’un aliéné en plein délire. Nous préférons essayer de trouver ce que M. le Marché devrait dire… s’il avait un peu de bon sens.

Devrait-il dire que "tout va bien" et que les entreprises américaines prennent de la valeur ? Pourquoi donc ? Les entreprises se font concurrence pour les ventes disponibles. Certaines gagnent des parts de marché, d’autres en perdent. Dans l’ensemble, la valeur des entreprises devrait grimper avec le reste de l’économie — c’est-à-dire avec le PIB.

Mais ces 30 dernières années, la valeur des actions a grimpé bien plus rapidement que le PIB. En chiffres bruts, le Dow lui-même a été multiplié par 18. Le PIB US n’est que 3,5 fois plus élevé que ce qu’il était au début des années 80. Comment est-ce possible ? C’est bien entendu l’histoire de notre époque… l’histoire de nos vies. La majeure partie de nos vies d’adulte s’est déroulée dans ce monde, où des choses étranges se sont produites… et ont été considérées comme normales.

Nous vivons à présent avec des cours boursiers — mais aussi des obligations, de l’immobilier et d’autres actifs — bien plus élevés que ce que la performance économique réelle indiquerait.

Que se passe-t-il ? Et que devrait en dire M. le Marché ? ?

Des cours si éloignés de l’économie qui les soutient n’ont aucun sens. Il n’y a qu’un nombre donné de ventes à faire… une quantité donnée d’activité économique… et une quantité donnée de profits. Il n’y a aucune raison particulière pour qu’un dollar gagné aujourd’hui vale bien plus qu’un dollar gagné en 1980.

"Oui, mais les taux d’intérêt sont plus bas !"

Certes, mais ce n’est pas une condition permanente. Ce n’est qu’une situation temporaire — et profondément cyclique. M. le Marché aura aussi son mot à dire sur ce sujet.

Et pendant qu’il ronchonnait et marmottait, une chose intéressante lui a échappé. "Les obligations ont atteint leur sommet". C’est du moins ce qu’il nous a semblé entendre. Il y a environ deux mois, les rendements obligataires ont chuté à de si étranges niveaux — négatifs dans de nombreux cas ! — que ça a dû attirer l’attention de M. le Marché et offenser sa délicate sensibilité. Depuis, les obligations ont chuté. En France, par exemple, les rendements sur les OAT à 10 ans ont quadruplé en seulement 60 jours.

Ce pourrait être plus que du bruit. Ce pourrait être la fin de tout ça…

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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