François Hollande, en visite récente au Brésil, n'a pas su convaincre Dilma Rousseff, la présidente du pays, à faire le choix du Rafale. De fait, c'est une nouvelle déconvenue pour l'avion de combat vedette de Dassault Aviation.
Le Gripen passe devant le Rafale et le F-18
Le Brésil a en effet choisi le Gripen, du constructeur suédois Saab, pour fournir à son armée 36 avions. Montant du contrat : 4 milliards de dollars, qui passe sous le nez de l'avionneur français. Les propositions de Dassault, mais aussi celle de Boeing qui avait en jeu son F-18 Super Hornet, auraient été jugées trop onéreuses.
La décision finale, qui devait à l'origine être prise fin 2009, aurait pu être favorable à Dassault après une visite de Nicolas Sarkozy chez Lula, l'ancien président brésilien. Mais les tergiversations se sont poursuivies. Les Français avaient cru pouvoir jouer une carte diplomatique : la révélation récente des écoutes de la NSA chez la présidence brésilienne ayant disqualifié l'américain Boeing, le Rafale conservait une petite chance. Mais les restrictions budgétaires sont passées par là.
Une nouvelle chance en Inde
Malgré ce nouvel échec sur la scène internationale, Dassault estime tout de même pouvoir signer un premier contrat à l'export en 2014, cette fois en Inde. Et le contrat est d'une toute autre ampleur qu'au Brésil, puisqu'il porte sur 13 milliards d'euros et 189 Rafale !