On connaît tous Caddie : Caddie fait des chariots pour supermarchés et le succès de l'entreprise française a été tel qu'en fait on ne les appelle pas « chariots de supermarché » mais « Caddies ». Mais ça, c'était avant, car là Caddie est sur le bord de la faillite. Alors la BPI, la Banque Publique d'Investissement, déjà actionnaire du groupe va devoir mettre la main au portefeuille pour un sauvetage d'urgence.
La BPI va donner 5 millions d'euros
L'enjeu est grand pour la BPI : non seulement il s'agit de sauver de la faillite une entreprise mythique française mais également de sauver des emplois, plus d'un millier d'emplois. Car le groupe Altia, actionnaire majoritaire de Caddie, ne va plus très bien et pourrait faire faillite.
La BPI détient 20% d'Altia et n'aimerait vraiment pas que 1 500 personnes se retrouvent sans emploi, dont 450 chez Caddie. Du coup il va falloir filer un coup de main au groupe. Car Caddie ne va pas si mal que ça : les commandes y sont ; et c'est pareil pour les autres filiales d'Altia.
Seul problème : Altia n'a plus de trésorerie donc les salaires sont en retard, le paiement des fournisseurs est en retard... et du coup c'est le bordel. BPIFrance va donc sortir 5 millions d'euros de sa poche pour résoudre la situation à court terme.
Changer toute la direction d'Altia ou vendre Caddie ?
Au niveau du long terme, par contre, c'est une autre histoire. La BPI a déjà annoncé qu'elle allait faire un grand nettoyage dans les hautes sphères d'Altia, mais cette annonce n'a pas eu l'impact souhaité auprès des salariés de Caddie. Eux, avec Altia, ils ne veulent plus avoir aucun rapport.
Ce qu'ils aimeraient, chez Caddie, c'est que le groupe change de propriétaire et, du coup, les élus locaux s'activent. En Alsace, du côté de Drusenheim, là où se situe la PME, on cherche qui pourrait bien être intéressé pour relever l'activité.