C’est une évolution qui pourrait, ou ne pourrait pas, avoir lieu sur les pompes de France et d’Europe : un nouvel affichage du prix du carburant. Complémentaire, et surtout non obligatoire, il pourrait induire le consommateur en erreur car… il ne correspondra pas à la réalité. Mais comme le relève 20 Minutes le 14 janvier 2021, il est autorisé depuis début décembre 2020 : le prix du carburant aux 100 kilomètres.
Accompagner la transition énergétique vers les motorisations électriques
Les gouvernements européens, tout comme les constructeurs, affichent une volonté claire d’électrification du parc automobile : outre de nouveaux modèles annoncés par les constructeurs, des aides, des mesures, des interdictions sont prises régulièrement pour que les automobilistes cessent, à terme, d’acheter des voitures essence et diesel neuves. En France, d’ailleurs, la vente de voitures à motorisation thermique neuves sera interdite en 2040.
Or, l’un des arguments préférés pour mettre en avant l’électrique est le prix du carburant… et l’Union européenne autorise donc, depuis le 7 décembre 2020, comme le souligne 20 Minutes, un nouvel affichage qui facilitera la comparaison : le prix du carburant aux 100 kilomètres, sur les pompes. En effet, on estime que le prix du « plein » d’électricité est deux à trois fois inférieur au prix du « plein » d’essence, de gasoil ou d’hydrogène.
Carburants : un prix affiché qui ne correspond à rien d’autre qu’une moyenne arbitraire
Ainsi, selon 20 Minutes, il sera donc possible qu’un nouvel affichage apparaisse dans les semaines et mois à venir chez les pompistes français… bien que le prix au litre reste obligatoire. Objectif ? Vous montrer que rouler 100 kilomètres en électrique ne coûte que 2,90 euros, contre 7 à 9 euros pour une motorisation classique.
Sauf que le prix affiché sera… trompeur : il est calculé en fonction des trois voitures les plus vendues de l’année et leur consommation, et en fonction du prix moyen du plein durant les trois mois précédents.
Or, la consommation réelle d’une voiture change énormément : outre le modèle et la puissance, la conduite de l’utilisateur ou encore le type de route la font augmenter ou diminuer. Une personne ayant une conduite très nerveuse roulant beaucoup sur autoroute consommera plus qu’une personne à la conduite douce ne prenant que des routes de campagne… et ce pour le même modèle de véhicule.
Le nouvel affichage n’est donc pas à prendre en compte pour calculer son budget carburant, par exemple : il n’y a que très peu de chances qu’il corresponde à votre réalité.