Carburants : la remise gouvernementale pourrait être prolongée

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Par Paul Laurent Modifié le 29 juin 2022 à 16h00
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18 centimes d'euroDepuis le 1er avril 2022, une remise de 18 centimes d'euro est appliquée par litre de carburant.

La remise de 18 centimes par litre de carburant à la pompe pourrait être prolongée « jusqu’à la fin de l’année ».

Une remise de 18 centimes

Depuis le 1er avril 2022, le gouvernement a mis en place une aide de 18 centimes de remise par litre de carburant à la pompe. Cette mesure avait pour objectif de limiter la hausse des prix des carburants auprès des automobilistes français. À la base, cette aide devait prendre fin le 31 juillet 2022, mais pourrait finalement être prolongée « jusqu'à la fin de l'année, si les conditions économiques le nécessitent », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie dans une interview donnée aux Echos.

« Sur le prix des carburants, notre objectif est de réduire progressivement la remise de 18 centimes à partir de septembre pour une fin programmée en décembre », explique le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Mais le gouvernement peut proposer un compromis avec l’opposition pour prolonger de cinq mois cette aide de 18 centimes d’euros par litre de carburant.

Vers un dispositif pour les moins aisés

L’opposition, quant à elle, prône une baisse de la TVA sur les carburants. Certains vont même jusqu’à demander un plafonnement du litre de carburant à 1,50 euro. « C'est promettre la lune », juge Bruno Le Maire. « Avec un prix du litre aujourd'hui à 2,20 euros sans remise de 18 centimes, cela représenterait une dépense de 50 milliards d'euros pour l'Etat, soit plus que le budget du ministère de la Transition écologique. Et tout cela pour subventionner une énergie fossile », explique le ministre de l’Économie.

Un autre dispositif devrait voir le jour pour protéger les personnes qui en ont le plus besoin face au prix des carburants. Celui-ci devrait aussi être proposé aux parlementaires. « Nous voulons soutenir davantage les moins aisés qui sont obligés de prendre leur voiture pour se rendre au travail, salariés, professions indépendantes ou alternants », explique Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie espère pouvoir trouver des compromis avec les parlementaires de l’opposition.

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