Carrefour a tenté de se rapprocher d'Auchan au printemps et cet été, avec un objectif : redevenir le numéro 1 français de la grande distribution. Mais les discussions ont échoué en raison d'une valorisation jugée trop faible.
Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, cherche un partenaire pour reprendre la tête du marché français de la grande distribution. L'enseigne est actuellement distancée par Leclerc qui possède 23% du marché, contre 20% pour Carrefour. Trois petits points qui risquent d'être impossibles à rattraper… C'est pourquoi l'entreprise s'est rapprochée de la famille Mulliez, propriétaire de 10% du capital d'Auchan, avec des discussions qui se sont tenues au plus haut niveau au printemps et cet été. Mais cela n'a finalement rien donné en raison d'un problème de valorisation, selon des informations du Monde. Il aurait aussi fallu convaincre les quelque 800 membres de l'Association Famille Mulliez (AMF) d'apporter leurs titres à Carrefour.
Un marché français complexe
Une opération complexe donc, mais le numéro 2 n'a pas vraiment d'autre choix pour gagner ses quelques points qui le sépare de Leclerc. Le marché français de la grande distribution est en effet composé d'indépendants, à l'image d'Intermarché, de Système U, ou encore de Leclerc. Avec Auchan, Casino est la seule cible potentielle pour Carrefour, mais les discussions en vue d'un rapprochement ont également échoué il y a quelques années. Ensemble, Carrefour et Auchan auraient pesé 30% du marché hexagonal.
Croissance externe
L'entité aurait alors rejoint les champions étrangers en termes de part de marché : Walmart représente 26% du marché américain, Tesco 27% au Royaume-Uni. Carrefour n'a pas beaucoup d'options pour une croissance externe en France… L'enseigne va décidément au devant des déceptions, après l'échec amer du projet de fusion avec le géant canadien Couche-Tard.