C’est une conséquence inattendue d’une crise qui touche tous les secteurs industriels dès lors qu’ils ont besoin du moindre élément électronique : les cartes bancaires pourraient se faire rares en 2022. Mais si on peut se passer, potentiellement, d’une nouvelle carte graphique ou si on peut attendre quelques mois de plus pour changer de voiture, il est difficile de vivre lorsqu’on ne peut pas payer ses courses…
Cartes bancaires, semi-conducteurs et pénurie… crise en 2022 ?
L’alerte a été lancée, le 28 juin 2021, par la Smart Payment Association (SPA), organisation allemande qui regroupe tout simplement les plus gros fabricants et fournisseurs européens de technologies financières : la pénurie de semi-conducteurs, qui dure depuis la relance de l’activité post-Covid-19, va les impacter également. Et ce dès 2022, selon eux.
La situation est grave : une telle crise pourrait conduire à l’impossibilité de livrer des nouvelles cartes bancaires aux clients qui en auraient besoin, soit du fait de l’ouverture d’un compte, soit à cause d’un vol, d’une perte ou tout simplement de l’expiration de leur carte actuelle. Une situation inédite dont les conséquences pourraient être catastrophiques. La SPA demande donc aux gouvernements et aux établissements bancaires de prendre les devants et « d’améliorer la situation au profit des consommateurs ».
Car oui : ce sont les consommateurs les premiers impactés… et les entreprises en subiront le contre-coup si la pénurie se confirme.
Sans carte bancaire, pas de paiements, donc pas de consommation, donc crise…
Avec 3 milliards de cartes bancaires émises dans le monde chaque année, l’impact d’une pénurie de cartes a de quoi inquiéter à tous les niveaux : si seulement 10% des cartes prévues en 2022 n’arrivaient pas à destination, chez leur propriétaire, ce sont potentiellement des dizaines voire des centaines de millions de consommateurs qui se retrouveront dans l’impossibilité de payer les achats. Résultat : la consommation, moteur de la relance, en particulier dans les pays industrialisés, risque de ralentir.
Pour les consommateurs, ce serait une catastrophe : sans carte bancaire, impossible de payer dans un magasin ou encore d’utiliser le sans-contact, devenu un nouveau geste barrière durant la Covid-19. Mais il leur sera également impossible de retirer de l’argent au distributeur ! Et, naturellement, pas d’achats sur Internet non plus, même si certaines banques proposent des cartes virtuelles qui pourront dépanner.
Seule solution : demander de l’argent en agence, ce qui reste possible… sauf pour les consommateurs qui ont opté pour des banques 100% en ligne. Si certaines sont adossées à un réseau physique, d’autres n’ont aucun réseau bancaire sur lequel s’appuyer !
Si votre carte est proche de l’expiration, il convient donc de prévoir le coup, notamment en demandant une nouvelle carte à votre banque, en prétextant l’avoir perdue, par exemple, et en faisant opposition dessus. Certes, la réédition peut coûter, selon les banques, quelques euros, mais c’est toujours mieux que de ne pas pouvoir payer ses courses.