Cahuzac regrette d’avoir « accepté de devenir ministre », pas d’avoir un compte en Suisse

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 23 avril 2014 à 6h30

L'ancien ministre de l'Economie et des Finances a accordé une interview au magazine Vanity Fair, la seconde depuis sa démission de Bercy en 2013. Une interview marquée par des regrets mais non pas ceux qu'on pourrait penser. La fraude fiscale, le compte en Suisse... tout ça n'est pas une aussi grande erreur que celle d'avoir accepté d'être ministre.

Quand Cahuzac a ouvert le compte en Suisse, il n'était personne

L'interview qui devrait paraître dans le numéro de Vanity Fair du 23 avril 2014 est importante car elle montre les priorités de l'ancien ministre de l'Economie. Et alors qu'être Ministre devrait être un honneur, pour Jérôme Cahuzac c'est un regret. C'est même « la plus grosse erreur de sa vie », déclare-t-il.

Pourquoi ? Simplement car s'il n'avait pas été ministre « rien ne serait sorti » et le compte en Suisse qui lui a coûté son poste aurait continué d'être inconnu pour le Fisc. Un compte qui n'aurait contenu « qu'un maximum » de 600 000 euros selon Hervé Gattegno, rédacteur en chef de Vanity Fair et auteur d'une enquête sur l'affaire Cahuzac qui a recueilli les propos de l'ancien ministre.

Il faut dire que, comme il l'explique si bien lui-même : « Quand j'ai ouvert ce maudit compte, je n'avais aucun mandat, je n'étais candidat à rien, je n'imaginais même pas que je le serais un jour. »

Le fait de n'être « personne » lui autorisait donc cette fraude fiscale ?

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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